Olivier Becht aux Etats-Unis

Olivier Becht aux Etats-Unis

Ce voyage ministériel sur la Côte Est des Etats-Unis, du 10 au 15 décembre, ambitionnait notamment de consolider le lien avec les entreprises américaines susceptibles d’investir en France.

Cette semaine, Olivier Becht a traversé l’océan. Le ministre français du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger, est venu sur la Côte Est des Etats-Unis, pour saluer ses compatriotes expatriés et vanter l’industrie bleu-blanc-rouge auprès des Américains. L’Alsacien de naissance et de scrutin (il a été élu député de la cinquième circonscription du Haut-Rhin à deux reprises) aura eu l’occasion de pratiquer son anglais de Boston à Houston, en passant par Washington, Austin, et New York. Objectifs affichés : renforcer les liens commerciaux avec les Etats-Unis et promouvoir les échanges de biens et de personnes entre nos deux pays. 

Le Lycée français : « Faire circuler les idées »

De passage au Lycée français de New York le mercredi 13 décembre, Olivier Becht a dialogué avec plusieurs élèves. « C’est très bien d’avoir des cerveaux [comme les vôtres] qui vivent hors de France, a félicité le Ministre. Les produits ne doivent pas être les seuls à circuler, mais aussi les hommes, et avec eux leurs idées ». Répété la veille à Washington, ce mot d’ordre de M. Becht s’accompagne d’une analyse : « Il y a parfois, aux Etats-Unis, une tentation de repli. Or il n’y a que par le multilatéralisme que l’on réglera nos problèmes », croit le Ministre.

Olivier Becht aux Etats-Unis
©Lycée français de NYC

Choose France

Ce même multilatéralisme, le politicien en visite chez l’Oncle Sam compte le défendre à chaque étape de son voyage. Il s’agit en effet de poser certains jalons en amont de la prochaine réunion de l’Organisation Mondiale du Commerce, prévue en février 2024, où il faudra « sauver le multilatéralisme », notamment en concluant certains accords plus engageants sur l’acier ou l’aluminium, dixit Olivier Becht. Pour y parvenir, le Ministre se donne la mission d’un pêcheur : il espère hameçonner les entreprises américaines susceptibles d’investir en France. Le voyage du Ministre Becht s’inscrit donc dans un projet plus long-termiste : ferrer les patrons de la Côte Est et les convaincre qu’ils sont attendus à Versailles en mai 2024, au sommet Choose France. Ce rendez-vous dédié à l’attractivité de la France se veut un nouvel incontournable, où les investissements américains sont attendus. Ainsi, après avoir parlementé avec Don Graves et Katherine Tai, respectivement secrétaire adjoint au Commerce des Etats-Unis et représentante du pays au Commerce extérieur, M. Becht est allé tendre la main aux entrepreneurs de la tech à Austin, avec une délégation française souhaitant obtenir des marchés.

« C’est une bonne chose que le Ministre fasse le déplacement avec ses deux casquettes, celle du commerce extérieur, et celle des Français à l’étranger », approuve Patrick Pagni, conseiller des Français de l’étranger pour la circonscription de New York. Le passage d’Olivier Becht à New York coïncide justement avec la réunion des conseillers du commerce extérieur, à laquelle celui-ci a participé. Un arrêt au Consulat, sur la Cinquième Avenue, a été l’occasion de rencontrer la communauté française, ces concitoyens « qui habitent dans un pays symbole de la liberté », et entretiennent le lien entre nos deux pays, selon le Ministre.

Olivier Becht aux Etats-Unis
©Lycée français de NYC

70 000 Français à New-York

Les conseillers des Français de l’étranger qui ont eu une entrevue avec Olivier Becht lui ont remonté leurs doléances. Patrick Pagni souhaitait mettre en avant les questions liées à l’éducation des enfants de la communauté française. « Il devient de plus en plus difficile pour le gouvernement de suivre la montée du coût de la scolarité aux Etats-Unis » alors que celui-ci continue d’augmenter à New York, relève le conseiller.

Outre le grand nombre d’expatriés résidant dans la ville aux cinq boroughs – entre 60 000 et 70 000 personnes en 2023 selon les chiffres du Consulat, l’escale d’Olivier Becht ici est opportune : la communauté économique française y est bien ancrée, avec les sièges américains des banques de l’Hexagone et une foule de cadres made in France travaillant dans des compagnies new-yorkaises. Soit autant d’ambassadeurs, d’entremetteurs naturels.

Olivier Becht l’a affirmé devant les élèves du Lycée français : « ll faut que les entreprises françaises s’internationalisent et exportent ». Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, prendre des risques en s’ouvrant à de nouveaux marchés… le Ministre y voit là une solution prometteuse à l’aune des impacts et chocs économiques présents et à venir, qu’ils soient sanitaires, militaires, environnementaux. Et l’envoyé du gouvernement de conclure : « Penser qu’on va se protéger des chocs en construisant des murailles autour de nos pays, c’est penser comme à un autre siècle ».

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