Olivier Becht à Barcelone au forum de l'Union pour la Méditerranée

Olivier Becht à Barcelone au forum de l'Union pour la Méditerranée

A l’occasion du 7ème forum régional de l’Union pour la Méditerranée qui s’est tenu à Barcelone, les 23 et 24 novembre 2022, le Ministre délégué aux Français de l’étranger, fidèle à sa parole donnée lors de sa première communication à nos compatriotes hors de France, a rencontré, comme à chaque voyage qu’il fait depuis sa prise de fonction, la communauté française implantée sur place.

Qu’est-ce que l’Union pour la Méditerranée ?

Fondée en 2008 à Paris sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, l’Union pour la Méditerranée (UpM) est une organisation intergouvernementale qui regroupe 42 pays dont les 27 Etats membres de l’Union européenne. Basée sur une co-présidence entre les rives sud et nord de la mer Méditerranée, l’UpM a pour objectif de promouvoir le dialogue et la coopération dans la région euro-méditerranéenne. Son siège est à Barcelone.

Processus de Barcelone

Cette organisation internationale est née du processus de Barcelone lancé en 1995, alors que l’Espagne assurait la présidence tournante de l’UE. Le gouvernement espagnol avait organisé une conférence à Barcelone qui réunissait pour la première fois les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UE et leurs douze voisins de la rive sud de la Méditerranée : l’Algérie, Chypre, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, Malte, le Maroc, la Syrie, la Tunisie, la Turquie, l’Autorité palestinienne, et, en qualité d’observateur, la Mauritanie.

Mais le Processus de Barcelone déçoit. En témoignent les paroles prononcées en 2007 par Franco Marini, ancien président du Sénat italien : “le processus de Barcelone est une déception. Treize ans après sa signature, il peine toujours à avancer” . Selon lui, cet échec serait principalement dû à un manque d’engagement politique et de “suivi observé des pays des deux rives de la Méditerranée” . De plus, le rattachement du Processus de Barcelone à la Politique européenne de voisinage (regroupant déjà les pays d’Europe de l’Est) en 2004 semble constituer un désengagement européen en direction de la Méditerranée.

C’est dans ce contexte particulièrement complexe que le 7 février 2007, à l’occasion d’un discours prononcé à Toulon et en pleine campagne électorale, Nicolas Sarkozy relance l’idée d’un partenariat euro-méditerranéen. Le futur chef de l’Etat prévoit alors la création d’une “Union méditerranéenne” (UM), inspirée du processus communautaire européen et réunissant exclusivement les pays riverains de la Méditerranée dans l’objectif de construire un destin commun. Un projet qui confère aux pays non-riverains de l’Europe du Nord le rang d’observateurs.

Réticences européennes

Les capitales européennes ne cachent pas leur réticence, voire leur hostilité, envers un projet financé par l’ensemble des pays de l’UE mais destiné, en définitive, uniquement aux pays du Sud. Au terme d’un bras de fer franco-allemand, le projet de Nicolas Sarkozy est revu et amendé. L’Union méditerranéenne (UM) prend ainsi le nom d’Union pour la Méditerranée (UpM) lors du sommet euro-méditerranéen des chefs d’État et de gouvernement tenu le 13 juillet 2008 à Paris. Un changement d’appellation qui permet ainsi de ramener le projet du président français dans le giron européen et d’endiguer une initiative allant pour certains à l’encontre de la solidarité européenne. L’UpM est alors redéfinie comme une “revitalisation” , “un nouvel élan” , donné au Processus de Barcelone initié 13 ans auparavant.

Au final, six domaines stratégiques sont retenus pour un travail commun : le développement des entreprises, l’autonomisation des femmes et les affaires sociales, l’enseignement supérieur et la recherche, l’eau et l’environnement, le transport et le développement urbain, les énergies renouvelables et le changement climatique.

Depuis 2018, Cette UpM est coprésidée par M. Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-président de la Commission européenne, et par M. Ayman Safadi, Ministre des Affaires étrangères de Jordanie.

La Journée de la Méditerranée

Cette année, le forum a également accueilli une rencontre entre jeunes euro-méditerranéens, issus des sociétés civiles de toute la Méditerranée. Ils ont présenté leurs recommandations et propositions aux ministres des Affaires étrangères, afin de développer des solutions concrètes pour un projet méditerranéen plus inclusif, durable et prospère.

La réunion des ministre a aussi acté la création de La journée de la Méditerranée voulue à l’unanimité par les États membres de l’UpM lors de l’édition 2020 du forum régional. Son objectif est de célébrer les accomplissements réalisés, de reconnaître la diversité, d’approfondir la compréhension mutuelle et de renforcer la coopération et les liens entre ses deux rives tous les 24 novembre !

La communauté française de Barcelone

C’est donc en marge de cette réunion internationale qu’Olivier Becht est allé à la rencontre de l’une des dix plus importantes communautés françaises à l’étranger avec près de 50 000 Français. Cette communauté très dynamique, a une forte présence économique – dans l’industrie, les services, la FrenchTech et les autoentrepreneurs – et culturelle – avec 8 établissements scolaires, 2 instituts français à Saragosse et Barcelone, ainsi que des établissements d’enseignement supérieur tels que Toulouse Business School, qui inaugure son nouveau campus écoresponsable à Barcelone.

C’est donc tout naturellement qu’Olivier Becht est venu leur apporter un message d’encouragement et des remerciements pour leurs succès au coeur de la première région économique d’Espagne, la Catalogne.

« Par leurs engagements professionnels, associatifs, les Français de Barcelone incarnent une France qui rayonne en dehors de ses frontières. Bravo et merci à eux pour ces accomplissements !« 

Olivier Becht – Ministre délégue aux Français de l’étranger

Sur place, il a été accueilli par les autorités consulaires, mais aussi par Stéphane Vojetta, le député élu contre l’avis de son parti qui avait investi Manuel Valls sur sa circonscription.

Olivier Becht, Stéphane Vojetta et le consul de France à Barcelone
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