Après 51 jours de recherche d’un consensus sur le nom du successeur à Gabriel Attal., ce jeudi, c’est via un communiqué très bref que l’Élysée a annoncé la nomination de Michel Barnier à Matignon. Sur les réseaux sociaux, les élus des Français de l’étranger, comme les autres, ont immédiatement commenté la désignation du 26-ème premier ministre de la Ve République. Si la gauche a fustigé le choix d’Emmanuel Macron, la droite s’est réjouie de la nomination d’un des siens quand le Rassemblement national (RN) a décidé d’adopter, pour l’heure, une position neutre. Les élus expatriés d’Emmanuel Macron ont, quant à eux, soutenu sans réserve l’arrivée de Michel Barnier à Matignon.
Un déni de démocratie ?
Comme un cri du cœur, les élus PS, Écologistes ou de la France Insoumise ont dénoncé la nomination de l’ancien ministre sarkozyste. Pour eux, les griefs sont nombreux.
Comme les autres élus du NFP, le député et les sénateurs affiliés à cette alliance prennent acte de ce qui est pour eux un déni de démocratie. La sénatrice Mélanie Vogel va plus loin alertant sur les conséquences pour la France et son peuple de cette nomination, fruit pour elle, d’ « modèle mortifère qui fait déjà des ravages dans plusieurs pays européens ».
La secrétaire générale de la fédération des socialistes de l’étranger, Cécilia Gondard, souligne, elle, l’occasion loupée, de nommer une femme à Matignon issue d’un mouvement progressive. Une ligne que la benjamine du Sénat, Mathilde Olivier, partage, ramenant cette désignation à une tentative du « vieux monde (..)de se maintenir au pouvoir ».
La droite derrière Michel Barnier
Du côté des Républicains, on savoure ce retournement de situation. D’autant plus que Michel Barnier est un pilier du parti qui a connu et travaillé avec les plus grands hommes politiques issus de ses rangs.
C’est d’ailleurs, pour Ronan Le Gleut, le président de la fédération des Français de l’étranger, le nouveau Premier ministre a « la capacité à rassembler et la droiture (..), des qualités indispensables pour l’avenir de notre pays ». Seul le sénateur Christophe Frassa n’a pas loupé l’occasion de « dézinguer » le chef des députés Renaissance (les nouveaux alliés de Michel Barnier), et ancien Premier ministre, Gabriel Attal.
Les élus Renaissance des Français de l’étranger soutiennent sans réserve
Enfin, alors que certains élus de l’ancienne majorité présidentielle en métropole ont émis des doutes sur le choix de Michel Barnier, les élus du groupe Ensemble ! (Renaissance et ses alliés) des Français de l’étranger sont, eux, les premiers à se féliciter de ce choix, comme Anne Genetet, députée de la Xième circonscription des Français de l’étranger, qui se félicite de pouvoir enfin s’atteler à répondre aux attentes des Français.
Pour Marc Ferracci, le députe des Français de Suisse, Michel Barnier est un bon choix pour surmonter les risques institutionnels comme une censure.
Mais d’autres ont préféré remercier Gabriel Attal pour ces mois passés à Matignon, comme l’élu consulaire en Ukraine David Franck.
C’est le choix qu’a fait aussi Caroline Yadan, la députée qui a fait tomber Meyer Habib dans la VIIIème circonscription des Français de l’étranger.
