L’UE revoit ses objectifs énergétiques à la baisse à l’aune du Brexit

L’UE revoit ses objectifs énergétiques à la baisse à l’aune du Brexit

Le 30 janvier, la Commission européenne a revu à la baisse ses objectifs de consommation énergétique pour l’année 2030 afin de prendre en compte le départ du Royaume-Uni.

La directive sur l’efficacité énergétique fixe l’objectif d’une réduction de 32,5% de la consommation énergétique dans l’ensemble de l’UE d’ici 2030.

Si le Brexit ne change en rien cet objectif général, les chiffres en millions de tonnes d’équivalent pétrole (tep) ont dû être revus à la baisse pour prendre en compte le départ du Royaume-Uni, selon la Commission.

Les 28 avaient accepté de réduire leur consommation énergétique en dessous de 1 273 tep de consommation en énergie primaire et de 956 tep de consommation finale. Selon une déclaration du Conseil des ministres, ces plafonds prévus pour 2030 descendraient respectivement à 1 128 et 846 dans une Europe à 27.

« Ce changement peut être considéré comme une adaptation technique », a expliqué l’exécutif européen dans sa proposition du 13 novembre,  déjà soutenue par le Parlement qui confirmera sa position à l’occasion d’une prochaine session plénière.

De nombreux ajustements similaires pourraient avoir lieu à l’avenir. La Commission revoit en effet plusieurs de ses objectifs énergétiques et climatiques, mais ne les formulera pas avant le départ effectif du Royaume-Uni. « Ces objectifs sont revus dans le cadre de la préparation au Brexitdémarrée en décembre », a expliqué Anna-Kaisa Itkonen, porte-parole de la Commission sur le climat et l’énergie.

Des ajustements qui incluraient notamment la réduction des objectifs d’émissions de CO2 liées au transport automobile et maritime ainsi que des modifications du système d’échange de quotas d’émissions, pièce maîtresse de la politique de l’UE.

La Commission avait annoncé en décembre la suspension temporaire des allocations de quota d’émission de carbone du Royaume-Uni à partir de janvier 2019 et ce jusqu’à clarification des conditions du départ britannique. En conséquence, le Royaume-Uni ne peut plus vendre, allouer ou échanger des crédits carbone européens tant que la suspension est d’application.

Frédéric Simon

Un article publié sur le site de notre partenaire

 

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