Ce lundi 29 avril, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) accueillait une conférence de présentation de la 13ème édition des Jeux internationaux de la jeunesse. En cette année olympique, ce sont plus de 600 participants et participantes, qui se retrouveront à Athènes, après Pau en 2023, à la fin du mois, pour célébrer les valeurs du sport et de la solidarité, tout en partageant culture et patrimoine.
Les Jeux Olympiques en fil conducteur
Aller à Athènes, 20 ans après les Jeux olympiques de 2004. Voilà une idée qui ne pouvait pas laisser insensible Malia Metella, marraine de cette nouvelle édition des Jeux internationaux de la jeunesse, coorganisés par l’AEFE et l’Unss (Union nationale du sport scolaire), du 27 mai au 2 juin prochain.
En effet, c’est à Athènes que la nageuse décrochait la médaille d’argent sur le 50 mètres nage libre, à l’âge de 22 ans. Déjà marraine lors des jeux de l’année passée, à Pau, la championne partage son enthousiasme à la tribune : « Athènes a vraiment pris une place dans ma vie depuis 20 ans. J’ai hâte de vivre ces JIJ, parce que cela fait trois ans que je partage avec les jeunes. Et pour moi, c’est un plaisir, ils sont toujours ravis de venir, et leurs professeurs aussi. C’est un vrai partage, et quand on voit ces étoiles dans les yeux de ces jeunes, pour venir partager de la culture et faire du sport, c’est vraiment enthousiasmant. » Si elle se réjouit à l’avance de revivre ce genre de moments, mais aussi des dégustations des trésors culinaires de chaque pays, elle prend à cœur son rôle d’ambassadrice, consistant à « encourager, à dire de ne pas lâcher, à donner la passion et l’envie ». Elle évoque aussi la dimension fraternelle de l’événement, expliquant aux jeunes réunis qu’ils seront aussi à même de « faire de belles rencontres », gardant peut-être même des amis pour le reste de leur vie.
En préambule de la conférence, la directrice générale de l’AEFE, Claudia Scherer-Effosse, avait rappelé la force du réseau de l’AEFE, constitué par « plus de 580 établissements dans 139 pays dans le monde, soit plus de 392 000 élèves, dont 50 établissements participeront à ces Jeux internationaux de la jeunesse ». Elle salue les moments « d’échange et de mise en valeur » que seront ces jeux. Olivier Girault, directeur de l’Unss et champion olympique de handball, salue quant à lui l’engagement des professeurs et de « toutes les équipes ». En cette année olympique où le sport a été promu comme « grande cause nationale », il estime que si les jeux ont été « chahutés et critiqués à certains moments », leur arrivée devrait rappeler leurs bienfaits : « ce qui est extraordinaire avec les jeux, c’est que lorsqu’ils arrivent, en fait, l’universalisme ne se raconte plus, il se vit. » Soulignant les valeurs positives du sport, il rappelle aux élèves que « l’important n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu », comme l’affirmait le baron Pierre de Coubertin.
Une citation confirmée par son aïeule, Diane de Navacelle de Coubertin, ambassadrice du sport scolaire de l’UNSS, et qui figure parmi les parrains de cette nouvelle édition, aux côtés du triathlète handisport Yannick Bourseaux, de l’ex-joueuse du PSG et consultante Canal+ Candice Prévost, et du champion d’Europe de basket Florent Piétrus. Un comité de parrains et marraines qui sera donc plus que mixte, mettant à l’honneur l’égalité hommes-femmes, au même titre que les équipes participantes, composées de 3 filles et de 3 garçons. Ces dernières représenteront 64 établissements, situés dans 39 pays différents.
Un programme bien rempli
Damien Ganier, proviseur du lycée franco-hellénique Eugène Delacroix d’Athènes, accompagné d’Anaïs Bouxin, professeur d’EPS va ensuite présenter quelques aspects du programme qui attend les jeunes sportifs. Une organisation que le proviseur voit comme un « défi », sur lequel le lycée travaille « maintenant depuis plus d’un an ». En lien avec l’année olympique, il met en avant « un enjeu d’imprégnation des élèves autour de l’idée olympique avec la Grèce, berceau des jeux antiques ». Évoquant les Jeux olympiques de Paris comme un « fil rouge » dans l’organisation des JIJ, il mentionne les « moments forts » vécus par les lycéens athéniens : « l’allumage de la flamme, sa circulation en Grèce avec le Relais Génération 2024, et la remise de la flamme à la France vendredi dernier, au stade Kallimarmaro ». C’est là où aura lieu la cérémonie d’ouverture des JIJ. Parmi les épreuves, les concurrents pourront montrer leurs talents à travers des disciplines très diverses : un pentathlon antique, , du kayak et du volley de plage, et enfin, de l’ « ultimate triathlon ». Le lycée Eugène Delacroix sera représenté par deux équipes, l’une issue de sa section française, et l’autre de sa section hellénique.
Les JIJ étant conçus comme un « programme éducatif complet », la culture ne sera pas en reste, avec une visite du musée olympique, mais aussi une épreuve remplie de défis culturels, « l’odyssée dans Athènes ». De quoi, sans aucun doute, croiser les traces d’un certain Ulysse.
Des lycéens prêts à participer !
Présents sur place à la conférence de presse, des élèves du lycée Richelieu de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) arrivent avec l’expérience deux participations, et espèrent fortement monter sur le podium. Incarné sur place par le proviseur, le lycée Liberté de Bamako participera pour la première fois à ces Jeux internationaux de la jeunesse. Par visioconférence, Isaac, depuis Bamako, rêve de podium, à l’instar de son homologue Olivier, du lycée de Rueil-Malmaison. Tout en rappelant que bien sûr, « l’important c’est de participer ». Sur le plan de l’échange interculturel, les lycéens maliens annoncent aussi qu’ils profiteront de ces jeux pour partager la richesse culturelle de leur pays, en mettant notamment à l’honneur les différents peuples que sont les Dogons, les Songhaïs et les Bozos. Malgré la distance et un peu de timidité, les lycéens de Rueil-Malmaison et de Bamako partagent leur enthousiasme, à l’idée d’aller à la rencontre des autres participants et de leurs cultures.
Charlotte, de Rueil-Malmaison, raconte quant à elle comment la formation de son équipe lui a permis d’apprendre à connaître ses camarades. Lassana, élève au lycée Madeleine Vionnet de Bondy, a vécu une expérience similaire, et loue déjà la belle « cohésion d’équipe », avec les autres membres de son équipe, connus à cette occasion. Il nous explique qu’il continue à s’entraîner, avec l’envie « d’aller le plus loin possible ».
Au cœur de ces Jeux internationaux de la jeunesse, il s’agit pour les établissements participants de mener de nombreux projets éducatifs, ouvrant différentes manières de participer à l’événement. Ainsi, des lycéens exerceront les rôles d’organisateurs, d’arbitres, de secouristes, de dirigeants, mais aussi de reporters !
La capitale hellène aura la chance de voir s’élancer de « jeunes reporters internationaux ». C’est le nom d’un dispositif créé en 2015 – l’année des 25 ans de l’AEFE – et intégré dans le programme « vers une génération responsable ». Pendant et après les jeux, ces journalistes en herbe mettront en lumière les moments clé des jeux, sur les réseaux sociaux bien sûr, mais aussi sur un site dédié, jeuxinternationauxdelajeunesse.org.
De quoi sans doute favoriser le rayonnement des énergies athéniennes, et ce, bien au-delà du Parthénon !
Laisser un commentaire