Aux Jeux internationaux de la jeunesse, une épreuve culturelle pour découvrir Athènes 

Aux Jeux internationaux de la jeunesse, une épreuve culturelle pour découvrir Athènes 

Après une première journée d’épreuves au sein du village des jeux, le deuxième jour de compétition a vu les lycéens entrer dans Athènes. Pour une épreuve culturelle, menée à un rythme plutôt sportif. 

De la culture, des rencontres et de la danse grecque. Voilà comment on pourrait résumer cette deuxième journée d’épreuves, dans la capitale hellène. Un parcours qu’aurait sans doute aimé suivre Homère. Et pour suivre, il fallait se mettre dans le rythme. Ce fut en tout cas mon objectif, parti à l’assaut d’équipes à retrouver, au cœur de la cité grecque. 

Un parcours « Olympique » conçu par les élèves du BTS tourisme

Nos 64 équipes venues du monde entier étaient donc invitées à se lancer dans un nouveau jeu, source de découvertes. Si un certain nombre d’équipes avaient profité des jours précédents pour visiter des sites emblématiques comme l’Acropole et le Parthénon, ce fut l’occasion d’approcher le patrimoine sous un autre angle. Cela grâce à une épreuve culturelle entièrement créée par les élèves du BTS tourisme du lycée franco-héllénique Eugène Delacroix, dans le cadre de leur formation. 

Sur la Pnyx, avec les lycéens d’Anne de Noailles de Bucarest

Ma quête d’équipes du monde entier à interroger commence sur la colline du Pnyx. Là où siégeait l’assemblée des citoyens, l’Ecclésia, aux prémices de notre démocratie. C’est une des étapes parmi les dix défis que doivent relever les athlètes (selon un ordre différent), entre les différents quartiers centraux. 

J’y croise l’équipe des lycéens de Roumanie. Nael et son frère ont intégré le lycée Anne de Noailles, à Bucarest, après avoir passé 4 ans en Côte d’Ivoire. Ayant vécu leur enfance dans l’Essonne, les frères ont depuis pris goût aux rencontres interculturelles. Nael m’explique que ce séjour lui permet de revoir ses amis du lycée international Jean Mermoz d’Abidjan. Passionné de voyages, il me raconte que pour l’avenir, il pense poursuivre ses études en France. Il hésite encore, entre l’ESSEC business school et l’École polytechnique. 

Aux JIJ, des rencontres amicales pour la vie ?

Une équipe tricolore qui a le sens du voyage, et qui semble profiter pleinement du séjour. Nael raconte : « Dès le début il y a eu une très bonne ambiance. Avec ces 64 lycées et 50 pays représentés, on a retrouvé des connaissances, comme Luna, qui a retrouvé une amie hollandaise« . 

Luna a aussi déjà parcouru pas mal de kilomètres autour du globe, puisqu’elle a vécu ses dix premières années à la Réunion. Quand sa mère a obtenu le poste de directrice du lycée Anna de Noailles, elle l’a naturellement suivie. Inès a quant à elle vécu au Qatar puis aux Pays-Bas. Au gré des rencontres depuis leur arrivée aux Jeux, elles ont eu l’occasion de sympathiser avec des participants colombiens, ou encore marocains. Grâce à Nael et son frère, les rencontres ont aussi été facilitées avec les lycéens d’Abidjan. 

Une équipe de jeunes de Cotonou très internationale

Après avoir pu admirer la dextérité avec laquelle l’équipe de Bucarest avait réalisé le défi d’une photo offrant « la plus belle vue sur l’acropole« , je tombe sur l’équipe des lycéens de Cotonou, du Bénin, dans le quartier de Monastiraki. Une équipe particulièrement internationale, puisqu’elle compte un franco-sénégalais, un germano-beninois, un franco-béninois, deux françaises et une libanaise : Rayanne, Olaf (vous pouvez écouter son témoignage dans notre flash), Amadou, Samia, Marie et Anjali.  

L’ambiance dans l’équipe semble particulièrement bonne. Ils arborent de jolis t-shirts, portant l’inscription « Afon Gandjia » : « comment ça va ? », en « fon-gbe« , parlé au Bénin. Un pays qui a conquis Marie. Venant de France, c’est le métier de sa mère, chercheuse travaillant sur le paludisme, qui l’a amenée au Bénin. A la fin de l’école primaire, elle n’avait pas vraiment envie de déménager, mais, m’explique-t-elle, elle est depuis « littéralement tombée amoureuse de ce pays ». 

Aux Jeux internationaux de la jeunesse : « Danser comme des Grecs » !

Avant de répondre à un quiz nécessitant de distinguer colonnes doriques, ioniques et corinthiennes, l’équipe va également relever le défi de « danser comme des Grecs » ! Grâce aux élèves du lycée Eugène Delacroix, qui ne manqueront pas d’énergie pour danser avec les différentes équipes se succédant, au Fokianos café, dans le Jardin national. 

Des futurs Wembanyama avec des rêves de NBA

Passionnés de basket, les trois garçons rêvent de devenir professionnels. Grâce à l’appui de son coach de l’association sportive, Rayanne a même des propositions de bourses, pour intégrer un lycée de basket l’an prochain, et peut-être pouvoir aspirer à rejoindre la prestigieuse NBA. Notre français des Spurs Wemby a peut-être du souci à se faire. Et s’ils sont un peu jeunes pour avoir connu les exploits de Florent Piétrus avec l’équipe de France, ils ne manqueront sûrement pas de prendre quelques conseils de pro, présent sur place. 

Une journée « siga siga«  (« doucement doucement«  en grec), mais bien remplie, et qui s’achèvera le soir avec la soirée grecque.  

Auteur/Autrice

  • Etienne Antelme

    Etienne Antelme est journaliste indépendant. Après un parcours de formation en sociologie, ses centres d'intérêt et son envie d'écrire l'ont amené vers le journalisme. Avec comme points d'ancrage principaux la culture, les multiples "mondes" du travail, ou encore l'économie sociale et solidaire, il écrit pour différents médias web et print.

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