À Athènes, les Jeux internationaux de la jeunesse s'achèvent dans la joie

À Athènes, les Jeux internationaux de la jeunesse s'achèvent dans la joie

Hier soir à Athènes, les 64 délégations lycéennes participant aux Jeux internationaux de la jeunesse, se sont retrouvées à Grammatiko, au « village des jeux », pour une cérémonie de clôture pleine d’émotions. L’occasion de faire le bilan d’une semaine intense.

Une organisation optimale

Vendredi, avant-dernier jour des épreuves, le proviseur du lycée, Damien Ganier, nous avait confié sa satisfaction. Nous étions alors à Schinias, magnifique site accueillant l’épreuve du volley de plage : « Depuis le premier jour, il y a une bonne alternance entre les moments d’émotion, qui sont les rassemblements de la communauté AEFE, et les moments sportifs comme aujourd’hui, entre ici à Schinias, le volley de plage, et de l’autre côté le kayak, et les autres moments culturels que les élèves ont pu vivre dans la semaine. Avec hier le parcours culturel au cœur d’Athènes et deux jours avant les activités sportives sur le site de Grammatiko».

Pour ce qui est de l’émotion, elle sera bien présente, lors de la cérémonie de clôture. Démarrant par un magnifique défilé bigarré de drapeaux, de l’ensemble des lycées participants, différents responsables des organisateurs de ces jeux, l’AEFE et l’Unss, se sont succédé au micro, au pied des gradins du village des Jeux.

Des messages forts des parrains

Ces jeux n’auraient sans doute pas été les mêmes sans la présence des parrains et marraines.

La footballeuse Candice Prévost a présenté son documentaire et son association « Little Miss soccer », en faveur de l’émancipation des femmes grâce au football. La nageuse Malia Metella, quant à elle, a pu partager son expérience en revenant sur le lieu où elle remporta sa médaille d’argent en 2004. Les jeunes ont aussi pu échanger avec Diane de Navacelle de Coubertin, ambassadrice du sport scolaire de l’Unss, avec le triathlète handisport Yannick Bourseaux, ainsi qu’avec Florent Pietrus, champion de basket-ball, autour des différentes épreuves disputées lors de cette treizième édition grecque.

Le multiculturalisme à l’honneur

Premier à prendre la parole lors de cette cérémonie de clôture, Alexandre Diebolt, n°2 de l’ambassade de France en Grèce, s’est réjoui du défilé de drapeaux ayant ouvert la cérémonie. Louant une « expérience concrète du multiculturalisme et du multilinguisme » à travers ces Jeux, il salue le travail de l’AEFE et de l’Unss, et bien sûr celui du lycée franco-hellénique Eugène Delacroix d’Athènes. Mais aussi celui de Marie Christine Lefranc, cheffe de bureau des événements et de la valorisation du réseau de l’AEFE, qui remercia à son tour Anaïs Bouxin, professeur d’EPS à Athènes, et visiblement émue par les chaleureux applaudissements du public. Avant de laisser la place à une vidéo de remerciement des JRI, spécialement pour Anaïs et Marie-Christine. De quoi apprécier le travail mené par les « jeunes reporters internationaux », que nous évoquions dans un article précédent.

De jeunes officiels très engagés

La journaliste Gaëlle Millon, animatrice de cette cérémonie de clôture pleine d’émotion, rappellera combien l’organisation de ces jeux doit beaucoup au lycée franco-héllénique Eugène Delacroix d’Athènes, et à l’investissement des jeunes officiels, arbitres et organisateurs, tous élèves dans cette école. La veille, le proviseur Damien Ganier, nous expliquait qu’au « niveau logistique des choses », tout avait été géré « pour que les participants aient le sentiment de facilité et de confort au cours de cette semaine ».

Des professeurs et enseignants-formateurs ravis

Et en interrogeant les invités de ces jeux, il semble bien que l’objectif d’une organisation fluide ait été atteint. Au-delà du village des jeux permettant de disposer d’un lieu unique, il semble que pour les 128 professeurs accompagnant les lycéens, la qualité des équipements mis à disposition des établissements ait beaucoup compté.

Elie Youssef, professeur d’EPS au collège protestant de Beyrouth au Liban, a particulièrement apprécié les terrains de beach-volley. Il dit « remercier l’AEFE de leur avoir donné la chance de jouer sur des terrains pareils. Professionnel de volley-ball, il explique avoir rarement joué sur un tel sable : « elles sont superbes ces installations ».

Comme les autres professeurs ou enseignants-formateurs, il a aussi fortement apprécié l’espace de rencontres internationales que ces jeux ont constitué pour ses élèves, dans un esprit valorisant des valeurs de partage : « l’esprit du sport il est partout, que ce soit dans le village où on est, ça fait plaisir de voir les élèves vraiment s’approcher l’un de l’autre, faire la connaissance d’autres pays. Ils sont tous installés dans le même village. Je trouve que c’est vraiment bien. »

Les Jeux internationaux de la jeunesse vont sans nul doute bien au-delà du sport. Ainsi, Hind Soneah Naiko, championne d’Afrique en saut en hauteur et professeur d’EPS au lycée La Bourdonnais de Curepipe, à l’île Maurice, met l’accent sur le fait d’être « venus pour passer de bons moments. », l’équipe de ces élèves étant venue sans « prétention à être sur le podium ». Elle dit avoir été émerveillée « de voir cette belle organisation et de voir les enfants se mélanger aussi facilement ».

Un mélange d’établissements que Jean-Paul Négrel, directeur général adjoint de l’AEFE, tient à mettre en avant, rappelant qu’il y a aussi des lycées de l’hexagone et des DOM-TOM qui participent. Qualifiant le bilan des JIJ de « toujours très positif », il évoque une « institution qui fonctionne à la merveille depuis des années, avec l’alternance entre la France et l’étranger ». Lors de la cérémonie de clôture, il promettra aux hôtes athéniens de leur réserver la primeur du nom de la ville française désignée pour accueillir les prochains jeux, dès que celui-ci serait connu.

Un palmarès riche de diversité

Ce samedi soir, avec la remise des prix, le suspense est porté à son comble, pour récompenser des lycées venus des quatre coins du monde.

Le premier prix remis est celui du concours de vidéos « Dansez les JIJ ». Sur le podium, les trois lycéens lauréats sont les suivants :

  • en n°3, le lycée Bonaparte de Doha au Qatar
  • en n°2, le lycée français de Prague
  • en n°1, c’est le lycée René Cassin de Bayonne qui remporte la mise, avec une très belle chorégraphie, ayant associé un grand nombre d’élèves du lycée. Pour un résultat final très abouti, qui doit visiblement beaucoup à la contribution du BTS audiovisuel : un montage aux petits oignons, qui a déjà atteint près de 25 000 vues

Un œil sur les enjeux sociaux et environnementaux

Mais au-delà de pousser les élèves à mesurer leurs talents sportifs et culturels, ces jeux ont aussi été l’occasion pour les participants de développer leur capacité à prendre en compte les questions sociales et environnementales. Ainsi, nous explique Marie-Christine Lefranc, il avait été proposé aux établissements « de choisir trois objectifs parmi les dix-sept objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, et de les illustrer par une photo avec un verbatim ». Ainsi, ce « programme photo ODD » faisait l’objet d’un prix.

Quatre lycées ont été désignés vainqueurs ex æquo. Le lycée français de Prague (République tchèque) a choisi l’objectif d’une « éducation de qualité », pour évoquer « l’optimisation temps de travail ». Celui de Lomé (Togo) qui a illustré l’objectif de « bonne santé et bien-être » à travers un concepts de « salle de sports naturelle ». Et enfin, celui de La Haye (Pays-Bas), qui a représenté l’objectif de « paix, justice et institutions efficaces », et le lycée Vauban du Luxembourg, sur l’objectif « eau propre et assainissement ».

Un doublé pour le lycée français de Singapour

Clou du spectacle, le classement des dix premières équipes va être annoncé au micro.

Le grand gagnant, c’est le lycée « International french school » de Singapour, pour la seconde année de suite. Une équipe composée de Maëva, Adrien, Inès, Illaé, Maëlle, Ewan, et leurs professeurs Aliona et Frédéric.

Mais une chose est sûre, aucun des cinq cents compétiteurs de ces jeux francophones n’est reparti perdant d’Athènes.

LF singapour
LF Singapour

Podium :

n°1 – Lycée international de Singapour est donc le grand gagnant, pour la seconde année de suite.

n°2 – Lycée Jean Renoir de Munich

n°3 – Lycée français de Vienne

n°4 – Lycée René Cassin de Bayonne

n°5 – Collège international de Montréal

n°6 – Lycée français de Chicago

n°7 – Lycée Vincent Van Gogh de La Haye

n°8 – Lycée Romain Rolland de Clamecy

n°9 – Lycée français de Caracas

n°10 Lycée Vauban du Luxembourg

Auteur/Autrice

  • Etienne Antelme

    Etienne Antelme est journaliste indépendant. Après un parcours de formation en sociologie, ses centres d'intérêt et son envie d'écrire l'ont amené vers le journalisme. Avec comme points d'ancrage principaux la culture, les multiples "mondes" du travail, ou encore l'économie sociale et solidaire, il écrit pour différents médias web et print.

    Voir toutes les publications
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire