L’article objet de toutes les critiques, le 24ème de la loi pour la sécurité globale, qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante d’images de forces de l’ordre, est pour l’heure neutralisé ! Cependant en France comme à l’étranger, les Gauches, regroupées dans un collectif, appellent de nouveau à manifester ce samedi 5 décembre 2020 ! Pourquoi ?
Le collectif anticipe une probable réapparition des dispositions de l’article 24 dans l’article 25 de la loi sur le séparatisme, ainsi que les articles 21 et 22 « visant l’instauration d’outils de surveillance de masse ».
Le retrait de toutes les dispositions
« Tant qu’il n’y aura pas retrait réel des articles 21, 22, 24 de la proposition de loi sécurité globale et du schéma national du maintien de l’ordre, les actions se multiplieront »
Le collectif dans sa déclaration commune du 01 décembre
Si en France, la colère s’est déjà exprimée.. A l’étranger, les premiers mouvements spontanés devant les ambassades du samedi 28 novembre, vont laisser place à une vraie organisation. En effet, les instances des partis de Gauche en charge des Français hors de France, se sont aussi réunies. C’est ainsi qu’Europe Ecologie Les Verts, la France Insoumise, la Gauche Républicaine et Socialiste, Génération-s, Place Publique, le Parti Socialiste, invitent les expatriés à se réunir pour démontrer leur attachement à une France libérée de ses peurs sécuritaires.
En effet pour eux, le gouvernement cherche à doter la Police et la Gendarmerie de moyens technologiques exceptionnels, comme la transmission en temps réel d’images des caméras individuelles des policiers aux salles de commandement, l’utilisation généralisée des drones – avec pas moins de neuf domaines d’application– couplées à la reconnaissance faciale, chaque individu pouvant être potentiellement pisté, traqué dans ses moindres mouvements. (lire le communiqué des sections en Belgique ICI)
Une loi si problématique ?
Les attentats, les dérives extrémistes sont pourtant des réalités pour nos compatriotes en France. Ils sont nombreux à penser que les forces de écurité française doivent basculer dans le XXIème siècle. Refuser les drones, les caméras, c’est oublier que les criminels comme les ennemis de la République utilisent déjà ces moyens.
Cependant, en France, la Défenseuse des droits, des syndicats de journalistes et des dizaines de milliers de manifestants se sont opposés à la loi de « sécurité globale ». Mais aussi de nombreuses instances, organisations européennes et internationales se sont émues de ce projet de loi, dans ce pays qui fut autrefois qualifié de celui des Lumières. le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, le Commissariat aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Amnesty International, Human Right Watch, et même la Commission européenne ainsi que de nombreux grands journaux étrangers ont dénoncé ce qu’ils qualifient de dérive.
Même si souvent, les Français pensent avoir raison seuls face à tous (et souvent à juste titre), cette levée de boucliers à travers le monde et au sein des villes et campagnes de France, forcent à se poser des questions sur le chemin pris la France.
A quelques semaines des élections consulaires, ces manifestations seront aussi un bon test... Est ce que les militants de gauche sont toujours aussi nombreux et mobilisables ? Est ce que les expatriés ont repris un virage à droite après la victoire, surprise, des partis de gauche aux dernières élections locales de 2014 ? Réponse partielle samedi 05 décembre 2020.
Laisser un commentaire