A quelques jours du premier tour de l’élection législative partielle dans la VIIIème circonscription des Français de l’étranger soit l’Est du bassin méditerranéen (Chypre, Grèce, Israel, Italie, Malte, Saint Marin, le Saint Siège et la Turquie), on reçoit la candidate du parti présidentiel (Renaissance) Deborah Abisror – De Lieme.
Ecoutez le podcast avec Deborah Abisror – de Lieme
Une élection annulée pour fraudes
Ainsi, Le Conseil constitutionnel, saisi par Mme Deborah Abisror – de Lieme, déjà candidate en juin 2022, a statué le 03 février 2023 sur la validité des opérations d’assistance au vote qu’avaient mis en place le député élu Meyer Habib (UDI) ainsi que sur la légalité des soutiens que ce dernier avait reçus de la part d’élus israéliens le jour du vote.
Listant les soutiens de personnalités israéliennes reçus le jour du vote et constatant l’absence de secret du vote lorsque les électeurs participaient au scrutin via la plateforme d’assistance mise en place par M. Habib, le Conseil constitutionnel a donc invalidé l’élection. Une position que Deborah Abisror de Lieme ne peut que soutenir et pour laquelle elle se félicite.
« J’ai été soulagée que la République, comme les valeurs républicaines, soient respectées »
Deborah Abisror – de Lieme
Dans le podcast, on en profite pour faire un point avec la candidate de Renaissance sur le vote en ligne. En effet, le week-end du 02 avril, deux autres circonscriptions, vont revoter suite à un bug technique lié à ce mode de participation au scrutin.
« Le vote en ligne est voué à perdurer et à être simplifié«
Deborah Abisror – de Lieme
Attaqué par certains, ce dispositif est pourtant indispensable à la participation des expatriés alors qu’il est impossible de couvrir le monde entier de bureaux de vote.
Une candidate rodée aux rouages ministérielles
Après cette mise au point, on s’intéresse au parcours de Deborah Abisror – de Lieme. Sur son CV, on apprend qu’elle a tenu les fonctions de directrice de cabinet d’Olivier Véran, alors ministre de la Santé, pendant la pandémie.
« Ce fut pour moi la plus belle expérience de ma vie, tout en étant la plus dure (…) J’ai servi mes concitoyens. J’en tire de la fierté mais aussi de l’humilité »
Deborah Abisror de Lieme
Logiquement, on ne peut pas revenir sur cette période qui fut, pour certains expatriés, et particulièrement pour ceux hors de l’Union Européenne, comme Israël et la Turquie, un véritable traumatisme au fil que les possibilités de rentrer en France s’amenuiser.
Sans renier les problèmes, elle a voulu souligner aussi toutes les procédures qui ont été mises en place pour rapatrier les Français qui le désiraient, sans oublier l’envoi de vaccins dans les pays qui n’en distribuaient pas ou des vaccins non reconnus par l’Union européenne (afin de leur permettre de rejoindre l’espace Schengen). On apprend aussi dans l’interview que la France avait rapatriée des femmes victimes d’une grossesse non voulue et bloquées dans des pays où l’avortement n’est pas légal.
« Je suis fière français dans ces moments là »
Deborah Abisror – de Lieme
Apprentissage du Français
Au coeur du podcast, on s’intéresse aux problématiques qui frappent les pays de sa circonscription. Premier sujet l’Education et la transmission de la langue française.
Pour Deborah Abisror – de Lieme, du fait des spécificités du bassin méditerranéen de l’Est qui comprend des pays dans l’Union européenne et hors de celle-ci, il faut créer des solutions propres à chaque communauté et aux Etats où elles vivent.
L’occasion pour la candidate de nous réveler un premier défi qu’elle se donne, intégrer l’Etat hébreux au sein de l’Organisation de la Francophonie.
« Un pays comme Israël, qui a plus de 500 000 personnes qui parlent français sur son territoire, doit être membre de la Francophonie »
Deborah Abisror – de Lieme
Sur les pays de l’Union européenne, elle veut amplifier le programme « FLAM » (dispositif associatif de cours de français aux tout-petits, aux tarifs largement plus accessibles que le réseau AEFE) en augmentant les aides en équivalent temps plein pour les associations y participant.
La protection sociale
Naturellement, on glisse sur le sujet de la couverture sociale de nos compatriotes. En effet, depuis la modification des prises en charge par la CFE, une rupture d’égalité se produit selon son lieu de résidence.
Ainsi selon le pays de résidence, qu’on soit dans l’Union européenne, il y a une discontinuité dans l’égalité de traitement des citoyens français. Une logique qu’elle applique aussi à la débancarisation, un sujet auquel elle compte s’attaquer avec le député des Français d’Amérique du Nord dont les résidents sont frappés par des fermetures de comptes en France.
La sécurité
En terme de protection, la sécurité des personnes et des biens semblent une évidence. Avec Israël dans sa circonscription, c’est un sujet clé pour nos compatriotes.
« En Israël, on a une angoisse liée aux actes terroristes islamiques. Ma soeur, mes nièces sont dans l’armée, j’y pense aussi »
Deborah Abisror – de Lieme
Pour elle, résoudre le conflit est la seule solution afin de retrouver un climat serein dans ce pays. Une compétence qui échappe à un député des Français de l’étranger. Mais ce fut aussi l’occasion pour Deborah Abisror – de Lieme d’évoquer avec nous, la sécurité des Franco-israéliens lors de leur visite en France qui peuvent être victimes d’un antisémitisme, toujours présent dans certaines franges de la société.
Une campagne qui se termine
Dans la dernière partie du podcast, on s’intéresse à la campagne. Un exercice toujours difficile pour une élection partielle, et d’autant plus chez les Français de l’étranger, comment fait-elle pour mobilier ?
« Je crois au terrain, je suis allé partout. Je veux aller à la rencontre des citoyens »
Deborah Abisror – de Lieme
Son choix c’est une présence sur le terrain, non une lubie de campagne, mais un engagement d’être présente et pour cela sa première mesure c’est la mise en place d’une permanence itinérante. Mais ce n’est pas la seule mesure sur laquelle, elle s’engage.
Deborah Abisror – de Lieme conclue le podcast en indiquant que si les Français de la circonscription l’élisent, cela permettra d’ajouter une voix, une pression de plus à l’Assemblée nationale pour créer le statut de résidence de replis afin que les Français résidant hors de France ne soient plus considérés comme des étrangers mais bien des citoyens à part entière.