En ouverture de la Coupe du monde 2023, le XV de France a dominé, à la surprise générale, la Nouvelle-Zélande (27-13) et ses fameux All Blacks, vendredi soir, au Stade de France. Les Français installés dans cette île du bout du monde n’ont pas boudé leur joie alors que certains s’étaient réunis à Auckland pour regarder le match diffusé très tôt samedi matin (du fait du décalage horaire) !
Un match tendu mais victorieux
Longtemps en difficulté, les hommes de Fabien Galthié ont accéléré en seconde période pour infliger aux All Blacks la première défaite de leur histoire en phase de groupes d’un Mondial, et faire du même coup un immense pas vers les quarts de finale.
En entrant sur la pelouse, les Bleus avaient une crainte : reproduire la contre-performance de leurs aînés, battus par l’Argentine lors du match d’ouverture des Bleus en 2007, là aussi sur le sol français. La « génération Dupont » pouvait compter sur un public enflammé pour tenter de faire tomber la montagne néo-zélandaise, mais Mark Telea s’est chargé de refroidir l’ambiance rapidement. Dès la deuxième minute, l’ailier des All Blacks terminait dans l’en-but et marquait le premier essai sur un amour de coup de pied de son arrière Beauden Barrett.
Pris par surprise, les Bleus ont répondu par le pied de Thomas Ramos − qui a enchaîné les pénalités − pendant que le public se reprenait en lançant les premières Marseillaise, bien chauffé par la Pena Baiona entonnée durant la cérémonie d’ouverture. Trois pénalités de l’arrière toulousain plus tard (5e, 19e, 28e), les Bleus prenaient l’avantage et rentraient aux vestiaires avec un point d’avance (9-8).
Heureusement, depuis le haut des tribunes, le sélectionneur français Fabien Galthié a rapidement repris confiance. Dans la foulée des remplaçants, les Bleus ont accéléré et ont définitivement pris le large grâce aux essais de Damian Penaud (55e) et Melvyn Jaminet (78e), pour conclure en beauté une soirée seulement assombrie par la blessure à la cuisse de Julien Marchand en première période.
L’obstacle néo-zélandais passé, les Bleus vont maintenant pouvoir se tourner sereinement vers la suite de la compétition. Elle les mènera vers un duel face à l’Uruguay jeudi prochain, avant d’affronter la Namibie, puis l’Italie.
Un président sifflé
Alors qu’il s’apprêtait à donner le coup d’envoi officiel de la Coupe du monde de rugby 2023, le président de la République, Emmanuel Macron, a été copieusement hué par une partie du public du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Sur les réseaux sociaux, plusieurs figures d’opposition, dont le député Insoumis Antoine Léaument, se sont faits l’écho de cette difficile entrée en matière.
Une cérémonie incompréhensible
La cérémonie d’ouverture a lancé le Mondial sur la pelouse du Stade de France. Jean Dujardin, Zaz, Vianney ou encore Philippe Lacheau étaient notamment les têtes d’affiche d’un show qui n’a pas manqué de faire réagir les Français.
Durant un peu plus de 20 minutes, les spectateurs et téléspectateurs ont été plongés au cœur d’un village français des années 50 poétiquement baptisé « Ovalie », avec en toile de fond l’histoire d’amour d’un boulanger, Jean Dujardin, et d’une costumière, la danseuse étoile Alice Renavand. 44 artistes professionnels (danseurs et acrobates) et 240 bénévoles ont pris part au show pour tenter d’offrir un grand tableau au public.
Sur X (anciennement Twitter), les réactions que l’on qualifiera de mitigées ont été nombreuses. Entre gêne, incompréhension devant un certain désordre et même ennui, le spectacle proposé a eu du mal à trouver son public. Avec une mention spéciale pour ce comédien déguisé… en coq.
Si les internautes français n’ont pas hésité à faire part de leur scepticisme, le spectacle n’a pas été beaucoup mieux compris hors de nos frontières. Toujours avec ce fameux coq au centre de toutes les discussions. « Je ne vais pas mentir, cette cérémonie d’ouverture est horrible. ‘Tu sais, ce serait une bonne idée, courons après un chapeau partout et demandons à un vieux gars de prétendre qu’il est un poulet’ », peste par exemple un internaute anglais.
Même les médias internationaux n’ont pas vraiment saisi ce qui se tramait sur la pelouse du Stade de France. « Pour être honnête, je ne comprends pas tout à fait ce qui se passe, mais il y a eu beaucoup de nourriture, de musique et de mode jusqu’à présent », avouait par exemple en direct le journaliste chargé du direct commenté du match sur le site du Daily Mail.
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