Le 24 octobre, dans les beaux salons de réception du Ministère des Affaires étrangères et Européennes situé Quai d’Orsay à Paris, le gratin des acteurs du milieu des Français de l’étranger s’est réuni pour assister à la remise du prix bisannuel de l’Assemblée des Français de l’étranger dédié au développement durable.
Le développement durable et les Français de l’étranger
La France, depuis la Cop21, souhaite renforcer son engagement en matière de développement durable, faire du réseau diplomatique une vitrine des savoir-faire français, améliorer la gestion et les performances des postes et réaliser des économies, ainsi qu’atteindre la neutralité carbone.
Evidemment, ses premiers ambassadeurs, ses expatriés, sont appelés à participer à cette démarche nationale. Souvent montrés du doigt, les Français de l’étranger sont accusés de tous les maux : pollueurs invétérés qui prennent l’avion, pollueurs car résidant dans des pays moins contraignants, pollueurs car gros consommateurs de digital. La litanie est sans fin !
Mais au quotidien, les Français de l’étranger l’ont démontré par leurs engagements dans des projets locaux, comme le nettoyage des plages à Hong-Kong, par leurs choix au quotidien (privilégier le train en Europe, les avions les moins polluants quand ils résident loin de l’hexagone) mais aussi par leurs propres créations qu’elles soient inscrites dans un projet associatif ou d’entreprises.
C’est pour encourager nos compatriotes que l’assemblée des Français de l’étranger a décidé de créer le Prix du développement durable 2023 des Français de l’étranger.
Comme indiqué sur le site dudit prix, l’objectif est multiple et peut se résumer en ces quelques points :
-Le progrès économique,
-Le progrès social,
-La préservation de l’environnement,
-La solidarité internationale dans le domaine du DD.
Le Cap sportif
Le grand gagnant du Développement durable 2023 (et d’un chèque de 5.000€) est « Le Cap Sportif », représenté par son dirigeant Jean-Baptiste Wiroth. L’association en Afrique du Sud se donne pour missions de promouvoir et faciliter la pratique du sport, d’animer des évènements et supporter des projets sportifs locaux. « Nous voulons promouvoir notamment le vélo auprès des populations défavorisées, mais aussi motiver le micro-entreprenariat et organiser des formations. Nous prévoyons de former 100 mécaniciennes vélo dans les townships du Cap » explique le fondateur qui participe ainsi au soft power de la France en Afrique.
Fondation Lazaro
Le second prix est attribué à la fondation Lazaro, qui crée des potagers urbains au Mexique qui produisent jusqu’à 400 salades par mois. Le projet, récompensé d’un chèque de 2.000€ s’appuie aussi sur la création de colocations solidaires, où des jeunes professionnels et des sans domicile apprennent à rompre les barrières d’exclusion sociale. La fondation est présente et agit aussi en France, en Suisse, en Espagne, au Royaume-Uni et en Belgique.
Plasiticaria
L’association Plasticaria, récompensée de 1.000€, complète ce palmarès avec un projet de transformation du plastique en nouveaux produits. « La Plastiquerie » (en français) a été fondée par Yann Pellissier, anthropologue et chercheur français et est basée au Brésil. Cette innovation de recyclage primée associe écologie, éducation et populations locales.
Deux prix spéciaux du Jury
On commence par le Coup de cœur du jury qui est attribué à Quandify, fondé par Thibault Helle en Suède. Cette entreprise « démocratise le comptage de l’eau et prévient des fuites ». L’objectif est, entre autres, de sensibiliser et réduire les déchets pour un avenir durable.
Enfin, la mention spéciale du jury est remise à Enchar, pour un projet agricole en Tanzanie, mené par Charles Peurois, un Français basé en Suisse. L’objectif de la technique agricole mise en place est de réduire l’utilisation d’engrais mais aussi la résilience des plantes dans des zones de sécheresse.
