Alors qu’en France, les plaintes contre le gouvernement s’accumulent, que les questions sont multiples, vu de l’étranger, la France est citée en exemple. C’est le New York Times qui souligne, dès le 26 mars, la capacité de réaction du système de santé français, jugé comme « l’un des meilleurs systèmes de soins de santé du monde ». Une quinzaine de jours plus tard, l’excellence des hôpitaux français est saluée par la presse internationale.
Les italiens impressionnés par la réactivité de la France !
L’augmentation du nombre de places en réanimation, la mutation se services entiers, sont reconnues comme des prouesses d’adaptabilité à mettre au crédit de l’administration et du corps médical qui ont travaillé de concert
Au début de l’épidémie, la Repubblica, le quotidien italien, constatait que « la France et l’Italie avaient à peu près le même nombre de lits en réanimation, environ 5.000 ». Mais contrairement à l’Italie (il est vrai, pris de court par la catastrophe) « la France a su rapidement multiplier ce nombre ». Autre élément souligné par le journal : l’organisation des services de réanimation : « en Italie, ce sont des salles ‘ouvertes’ de plusieurs lits, tandis qu’en France, les patients sont seuls dans leur chambre. » . Cette organisation aurait eu pour conséquence de réduire les cas de contaminations à l’intérieur même des hôpitaux.
Le transfert des patients : le génie de l’organisation française
Le monde a aussi applaudit lors du déploiement du système de transfert des patients mis au point par la France.
Pour la Repubblica, ce sont ces transferts qui ont permis d’éviter la saturation des services de réanimation.
la directrice médicale du Samu du Val d’Oise raconte : « j’ai été interrogée par des journalistes américains, ils sont bluffés par ce qu’on fait : transporter des gens sous respirateur ».
Pour l’Allemagne, la politique de transfert fût également l’occasion de souligner la solidarité qui existe entre les hôpitaux européens.Comme le souligne Die Welt, de nombreux hôpitaux allemands ont en effet accepté d’accueillir des patients en soins intensifs en provenance d’Alsace.
La France Jacobine, gage d’efficacité ?
Souvent décriée dans les démocraties pour son « centralisme » qui étoufferait les régions et nuirait à l’efficience des gestions publiques, la France est cette fois louée pour sa gestion centralisée de la santé. Pour tous, elle a permis à notre pays d’assurer une meilleure organisation des soins (en Italie et en Espagne, cette compétence relève en effet des régions). En Italie, pour la Repubblica, le transfert des patients mais aussi la réquisition de médecins vers les régions les plus sinistrées n’auraient pas été possibles sans la centralisation des décisions.
Un savoir-faire et un manque de moyens !
Tout en soulignant l’excellence de l’organisation « à la française », la presse étrangère s’étonne du manque de moyens auquel font face les professionnels de santé. Cette crise sanitaire est intervenue en plein mouvement de grogne des hôpitaux dont les arguments sont repris par les différents médias internationaux. Comme dans de nombreux pays, le manque de masques est le symbole d’une certaine impréparation face à la crise. Ainsi, pour le quotidien suisse, Le Temps, « le coronavirus est le révélateur le plus flagrant qui soit du ‘mal-être’ médical français ».
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