Laurent Cécillon est un Français des Pays-Bas. Vétéran de l’armée française, il connaît le prix des guerres et la façon dont elles impactent majoritairement les civils.
Le 24 février, lorsque la Russie décide d’envahir l’Ukraine, une première vague de réfugiés arrive en Pologne. Un camarade de l’armée polonaise contacte Laurent pour lui faire part de la situation sur place. Tout de suite, le vétéran décide de mettre sur pied un convoi afin d’apporter des produits de première nécessité aux réfugiés ukrainiens installés à Kalisz dans l’ouest du pays.
Un appel aux dons
Afin de pouvoir récolter suffisamment d’argent pour acheter les produits, Laurent Cécillon organise un appel aux dons en postant un message sur les réseaux sociaux. Rapidement, il amasse 10 000€, et de nombreux biens matériels.
En amont, il avait demandé à ses contacts de la Croix-Rouge ce dont ils ont besoin sur place et avait établi une liste : produits alimentaires, d’hygiène et des médicaments. Avec des volontaires ils préparent tout en quelques jours et chargent les camions empruntés à l’entreprise pour laquelle il travaille.
Le trajet
Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 mars, les huit camions se mettent en branle direction la Pologne. Ils vont devoir traverser l’Allemagne d’ouest en est. La route est longue et fatigante et les chauffeurs doivent rester concentrés sur le convoi.
Grâce à son expérience de militaire, Laurent peut diriger l’équipe et donner des conseils pour bien rester groupés.
Sur le trajet, de nombreuses voitures les saluent dans une symphonie de klaxons, et ils croisent également d’autres camions dont la mission est la même que la leur. Si l’ambiance est loin d’être à la fête, la solidarité est tout de même bien présente.
Le centre de la Croix–Rouge de Kalisz
Le convoi arrive sur place aux aurores. A Kalisz, ville de 110 000 habitants située dans l’ouest de la Pologne, le centre de la Croix-Rouge polonaise a aménagé une salle des fêtes pour accueillir les premiers réfugiés. Après avoir déchargé les fourgons, les bénévoles ont pu commencer la distribution auprès des Ukrainiens.
Une fois cette mission terminée, Laurent souhaite aller plus loin. Avec les dons en argent qui sont en sa possession, il demande au directeur du centre ce dont ils manquent principalement. Sa réponse : du matériel médical. Laurent et ses compagnons s’attèlent donc à cette nouvelle tâche. Seringues, médicaments, cathéters, ils achètent tout ce qu’ils trouvent, avant de les remettre les produits à la Croix-Rouge qui les distribuera elle-même aux réfugiés et à l’armée ukrainienne.
Un autre convoi ?
Depuis son retour aux Pays-Bas, l’ancien militaire ne sait pas s’il va réitérer l’expérience. Il hésite encore entre la possibilité de donner l’argent qu’il reste de la cagnotte à la Croix-Rouge, ou refaire un autre convoi. Il a également la possibilité de partir aider un de ses camarades qui évacue les Ukrainiens ne pouvant pas fuir leur pays par manque de moyen de transport. Pour l’heure, il regarde l’évolution des événements avant de prendre sa décision.
Vous pouvez retrouver Laurent sur son compte Facebook.