Samedi 10 septembre, Charles III était proclamé Roi au palais médiéval Saint-James, au cœur de Londres, avant d’enchaîner les audiences avec la Première ministre, Liz Truss, et les chefs des partis politiques. Le lendemain était consacré à une autre journée marathon. Au lieu d’accompagner le cercueil de sa mère du château de Balmoral, à Edimbourg (Ecosse), le nouveau monarque britannique s’enfermait au palais de Buckingham pour se consacrer aux affaires du Commonwealth.
Dans le salon 1844, la pièce la plus solennelle de l’immense palais, réservée aux hôtes de marque, se sont succédés la secrétaire générale de l’organisation, Patricia Scotland, originaire de la Dominique, une île des Caraïbes émancipée de l’Empire britannique en 1978. Puis les hauts-commissaires – sorte d’ambassadeurs au sein du Commonwealth – des quatorze pays (outre le Royaume-Uni sur cinquante-six au total) qui reconnaissent encore le roi comme leur chef d’Etat.
Aspirations républicaines
Cependant, sous ce ciel bleu, les nuages s’accumulent. Entre aspirations républicaines et demandes de réparations post-coloniales, comment vont évoluer les liens entre le Royaume-Uni et ses anciennes colonies ? Cette alliance peut-elle être remise en cause avec le couronnement de Charles III ? L’analyse de Mélanie Torrent, Professeure des universités pour TV5MONDE…