La 7ème Semaine du Cinéma Positif a été créée en 2016 par l’Institut de l’économie positive sous l’impulsion de son fondateur Jacques Attali. L’objectif de cette programmation, connexe au Festival de Cannes, est de mettre en avant un cinéma qui change notre regard sur le monde.
A travers des projections inédites et des tables rondes, la Semaine du Cinéma Positif a comme ambition de mobiliser l’industrie afin de mettre le 7ème art au service des générations futures. TV5MONDEplus a décidé d’accompagner cette démarche en proposant aux francophones du monde entier de découvrir des oeuvres récompensées dans le cadre des 6 dernières éditions.
Pour en parler, nous avons rencontré sur la terrasse du siège de TV5MONDEplus à Paris Jacques Attali. Une vidéo à découvrir en fin d’article. Mais avant, nous vous livrons le programme de vos prochaines soirées consacrées au cinéma.
« Le cinéma positif est le cinéma qui œuvre au service des générations futures pour proposer des solutions et éveiller les consciences. Le cinéma positif n’est jamais un film de propagande. C’est une manière de révéler et d’alerter sur les problématiques globales du monde ».
Jacques Attali
A découvrir sur TV5MONDEplus
TV5MONDEplus, la plateforme francophone, mondiale et gratuite, vous propose 6 films pour redécouvrir le monde et la société sous un angle « positif ».
Bamako d’Abderrahmane Sissako
Le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako nous surprend avec ce film qui fait cohabiter des membres d’un tribunal et de paisibles habitants d’un quartier populaire de Bamako. On est à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. On comprend finalement l’enjeu de ce huis clos à travers les effets négatifs de la mondialisation actuelle sur le quotidien des Africains.
Synopsis : Mélé est chanteuse dans un bar et son mari, Chaka, sans travail, s’enfonce dans le silence. Malgré une fille qui les unit, leur couple se déchire peu à peu. Ils vivent dans une maison qu’ils partagent avec plusieurs familles. Dans la cour se tient un étonnant événement : le procès de la société civile africaine contre la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International !
La bande-annonce
Les visages de la victoire de Lyèce Boukhitine
Ce film nous fait découvrir des femmes dont on n’entend quasiment jamais la parole : les femmes d’immigrés des trente glorieuses, venues du Maghreb. Elles sont âgées maintenant, et dans moins de vingt ans malheureusement, elles ne seront plus.
Ainsi, en parlant de ces femmes-là, ayant vécu dans une tradition patriarcale sévère, ce film parle également en creux, de la domination masculine en général.
Synopsis : Ce film évoque la vie de ces femmes, et des mères en général, qui ont dû très tôt renoncer à leur liberté et à leurs désirs de jeunesse, pour suivre des hommes qu’elles ont rarement choisis, pour se sacrifier, se résigner à leur sort, afin d’élever leurs enfants du mieux qu’elles ont pu… Ce film raconte dans le détail la vie qu’elles ont eue en France.
La bande-annonce
Libre de Michel Toesca
Michel Toesca, ami de longue date de Cédric et habitant de la Roya, l’a suivi durant trois ans. Témoin concerné et sensibilisé, caméra en main, il a participé et filmé au jour le jour cette résistance citoyenne. Ce film est l’histoire du combat de Cédric et de tant d’autres.
Synopsis : La Roya, vallée du sud de la France frontalière avec l’Italie. Cédric Herrou, agriculteur, y cultive ses oliviers. Le jour où il croise la route des réfugiés, il décide, avec d’autres habitants de la vallée, de les accueillir. De leur offrir un refuge et de les aider à déposer leur demande d’asile.
La bande annonce
Mon amie Victoria de Jean-Paul Civeyrac
Le film est une adaptation de Victoria et les Staveney de Doris Lessing, non dénuée de charme romanesque. Une voix off accompagne le film décrivant les sentiments de Victoria. On y verra sans doute un moyen de pénétrer plus profondément dans le récit. Si C. Mouchet et P. Greggory sont connus, les actrices principales en sont à leurs premiers pas. Le réalisateur ne présente pas la communauté noire avec misérabilisme et ose critiquer la famille blanche à la bonne conscience de gauche mais incapable d’accepter réellement le métissage social. Quelques ambiguïtés à découvrir. . .
Synopsis : Victoria, fillette noire de milieu modeste, n’a jamais oublié la nuit passée dans une famille bourgeoise, à Paris, chez le petit Thomas. Des années plus tard, elle croise de nouveau celui-ci. De leur brève aventure naît Marie. Mais Victoria attend sept ans avant de révéler l’existence de l’enfant à Thomas et à sa famille. Sous le charme de la petite fille, ils lui proposent alors de l’accueillir régulièrement. Peu à peu, Victoria mesure les conséquences de cette générosité…
La bande annonce
Numéro une de Tonie Marshall
Il y a quelques années, Tonie Marshall avait tenté de porter le projet d’une série télévisée centrée sur un réseau de femmes d’influence cherchant à infiltrer les milieux historiquement sous coupe masculine, tels que la politique, la presse ou l’industrie. Si le projet n’est pas allé bien loin, la réalisatrice a conservé son idée dans un coin de sa tête, laquelle a fini par germer différemment pour devenir Numéro Une, long-métrage sur le personnage fictif d’Emmanuelle Blachet (Emmanuelle Devos), une ingénieure qui a su gravir un à un les échelons de son entreprise spécialisée dans l’énergie, jusqu’à accéder à son comité exécutif.
Synopsis : Emmanuelle Blachey est une ingénieure brillante et volontaire, qui a gravi les échelons de son entreprise, le géant français de l’énergie, jusqu’au comité exécutif. Un jour, un réseau de femmes d’influence lui propose de l’aider à prendre la tête d’une entreprise du CAC 40. Elle serait la première femme à occuper une telle fonction. Mais dans des sphères encore largement dominées par les hommes, les obstacles d’ordre professionnel et intime se multiplient. La conquête s’annonçait exaltante, mais c’est d’une guerre qu’il s’agit.
La bande-annonce
Petit paysan d’Hubert Charuel
Révélé par la Semaine de la critique à Cannes en 2017, le premier long-métrage d’Hubert Charuel, Petit paysan, accrédite en tout cas l’idée selon laquelle la diversité sociale, et donc des points de vue, serait propice au renouvellement des formes. En traitant ce drame rural comme un thriller mental, il rompt à tout le moins avec une certaine doxa selon laquelle le monde paysan ne pourrait appeler autre chose qu’une approche documentaire, ou naturaliste.
Synopsis : Pierre, la trentaine, est éleveur de vaches laitières. Sa vie s’organise autour de sa ferme, sa soeur vétérinaire et ses parents, dont il a repris l’exploitation. Alors que les premiers cas d’une épidémie se déclarent en France, Pierre découvre que l’une de ses bêtes est infectée. Il ne peut se résoudre à perdre ses vaches. Il n’a rien d’autre et ira jusqu’au bout pour les sauver.
La bande-annonce
Rencontre avec Jacques Attali
L’économiste et écrivain Jacques Attali est à la tête de la Fondation Positive Planet, à l’origine de la Semaine du Cinéma Positif. On l’a rencontré pour comprendre la genèse de cet évènement désormais incontournable sur la Croisette.
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