La France va (enfin) accélérer sa campagne de vaccination !

La France va (enfin) accélérer sa campagne de vaccination !

Jean-Baptiste Lemoyne a promis que tous les expatriés seront vaccinés soit par leur état de résidence soit par la France. Cependant, dans les couloirs, des sources proches du ministère invitent les expatriés à se renseigner auprès de leur pays d’accueil pour obtenir le fameux vaccin. En effet, la France semble déjà peiner à lancer la campagne de vaccination sur le territoire national.

Moins de 500 personnes vaccinées

Six jours après les premières vaccinations contre le Covid-19, la France est en retard sur ses voisins européens. Lancée le 27 décembre dernier, la campagne de vaccination a, pour le moment, permis d’immuniser seulement 489 personnes contre plus de 944.000 au Royaume-Uni, où la campagne de vaccination a commencé dès le 8 décembre, premier du classement en Europe.

«Mais se passe-t’il ? (…)Nous avons vraiment l’air bête par rapport aux autres pays»

L’urgentiste Patrick Pelloux sur Twitter.

Au total, 9,8 millions de personnes ont déjà été vaccinées dans le monde. La Chine est le pays qui a le plus vacciné pour le moment avec plus de quatre millions de doses distribuées, suivi des États-Unis (2,7 millions) et d’Israël (1 million). Une partie des difficultés tient au nombre relativement faible de commandes effectuées par l’UE pour ses 27 pays membres, avec un contrat signé seulement en novembre, plus tard que d’autres pays.

Au Danemark par exemple, près de 30.000 personnes, dont la reine Margrethe II, sur les 5,8 millions d’habitants, traditionnellement enclins à suivre les recommandations des autorités sanitaires, ont reçu une injection du vaccin Pfizer/BioNTech depuis le début de la campagne de vaccination le 27 décembre.

Accélération programmée

Trop timide, la campagne vaccinale menée en France contre le coronavirus depuis le 27 décembre ? Les nombreuses critiques entendues ces derniers jours ont, semble-t-il, fini par atteindre le sommet de l’État. Sur Twitter, le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, a déclaré le 31 décembre que le plan hexagonal a été revu pour permettre d’avancer le calendrier pour certains publics.

Initialement, le plan sanitaire français pour les professionnels des secteurs de la santé et du médico-social âgés de 50 ans et plus et/ou présentant une ou des comorbidités ne prévoyait pas de les faire passer par la case vaccin avant février ou mars 2021, c’est-à-dire lors de la phase 2 de la stratégie nationale, en même temps que les personnes âgées de plus de 75 ans vivant à domicile, et les personnes âgées de 65 à 74 ans.

« Bientôt plus d’une centaine d’hôpitaux équipés pourront les délivrer chaque jour, sur tout le territoire métropolitain et en Outre-mer » « De plus, avant la début février, de premiers centres de vaccination ouvriront en ville pour commencer à vacciner les personnes âgées de 75 ans et plus, puis les 65 ans et plus, etc ». En clair, «  la campagne vaccinale va bientôt prendre de l’ampleur ».

Olivier Veran

« Dans quelques semaines, la vaccination aura été proposée à l’ensemble des personnes âgées, et nous serons au même niveau que les pays qui ont procédé différemment », selon le ministre. Ce démarrage modeste est à mettre sur le compte de priorisation de certains publics, mais aussi du fait du défi logistique que constitue ce vaccin et de la nécessité du temps de recueil du consentement éclairé des patients.

Trop de lourdeurs administratives

Depuis le 27 décembre, des critiques se font entendre venant de la classe politique, mais aussi des soignants et même de l’Académie nationale de médecine. Celle-ci pointe des « précautions excessives » risquant de provoquer « une incompréhension croissante vis-à-vis d’une campagne dont le coup d’envoi semble manquer de détermination ». Pour l’heure, ce « premier bilan est difficile à défendre » face aux autres pays.

L’institution avait alors accompagné ses critiques de recommandations, pour accélérer le rythme sans pour autant se précipiter. Entre autres choses, elle plaide pour un allégement administratif de la procédure vaccinale, conseille de se focaliser sur les territoires les plus touchés par l’épidémie et invite les autorités à se montrer transparentes sur l’état des stocks de vaccins disponibles.

À l’Élysée, ces critiques ont visiblement fait mouche. Lors de ses vœux aux Françaises et aux Français, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne « laissera pas davantage, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s’installer : chaque Français qui le souhaite doit pouvoir se faire vacciner. De manière sûre et dans le bon ordre, en commençant par ceux qui présentent le plus de risques ».

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