Y aura-t-il des vacances cet été ? La Commission devrait adopter une série de mesures sur le tourisme, les transports et les frontières pour sauver l’été du secteur, le 13 mai prochain.
Le tourisme a été l’un des secteurs les plus durement touchés par la pandémie, en raison des restrictions de circulation imposées par les gouvernements du monde entier pour ralentir le virus.
Avec le retour du beau temps, de nombreux Européens se demandent si, après des semaines d’enfermement dans leurs foyers, ils seront autorisés à voyager vers d’autres destinations cet été.
La semaine prochaine, la Commission jettera les bases de ce qu’il sera possible de faire durant la saison estivale, selon une feuille de route interne qu’Euractiv a pu consulter.
Le planning, daté du 4 mai, indique que le collège des commissaires discutera des sujets suivants :
- Communication sur le tourisme ;
- Protocoles de santé et de sécurité pour les principaux lieux touristiques, y compris les hôtels et autres lieux d’hébergement ;
- Orientations sur la reprise sûre et saine du transport de passagers ;
- Orientations sur la levée des frontières intérieures ;
- Communication sur l’évaluation de la mise en œuvre de la restriction temporaire des voyages non essentiels à destination de l’UE ;
- Recommandation sur des bons de voyage fiables et avantageux comme alternative de remboursement.
Le document précise que la planification est indicative, et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pourrait modifier la liste des sujets qui seront évoqués et adoptés.
Mais selon un fonctionnaire de l’UE, le collège devrait approuver l’ensemble des points.
Ce paquet de mesures fait suite à la « feuille de route pour la levée des mesures de confinement liées au coronavirus » que l’exécutif de l’UE avait présentée le 14 avril.
Les nouvelles lignes directrices visent à minimiser l’impact de la crise sanitaire sur le tourisme, l’un des secteurs phares de l’économie européenne, en particulier pour les pays du Sud. Le tourisme représente environ 10 % du PIB de l’UE, et la pandémie pourrait entraîner une perte de 400 milliards d’euros pour le secteur.
Un groupe de neuf États membres (Italie, Grèce, Espagne, Portugal, France, Malte, Chypre, Bulgarie et Roumanie) a demandé à la Commission de présenter un plan de relance spécifique pour le tourisme.
Ces pays ont également indiqué qu’il faudrait instaurer des règles de voyage « homogènes », et averti qu’un assouplissement désordonné des mesures de confinement entraînerait de nouvelles distorsions dans le secteur du tourisme.
Dans ce contexte, la Commission entend établir un ensemble de principes « intelligents », selon Ursula von der Leyen, afin de garantir que la saison estivale soit au moins partiellement sauvée et que les Européens puissent se rendre dans de hauts lieux touristiques dans de bonnes conditions de sécurité.
« Cet été n’est pas perdu » a affirmé pour sa part Margrethe Vestager, la vice-présidente exécutive de la Commission, le 4 mai devant le Parlement européen.
Mais les responsables sont tributaires de l’incertitude qui pèse sur l’évolution de la pandémie. Pour l’heure, il est difficile de dire quand les Européens pourront recommencer à voyager dans l’UE et au-delà.
Josep Borrell, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, a déclaré jeudi 7 mai aux journalistes qu’il ne savait pas quand les voyages à l’étranger pourraient reprendre.
« Cela dépendra de la manière dont la levée [des mesures de confinement] va se dérouler. » Josep Borrell, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères
L’autre question controversée que la Commission abordera la semaine prochaine porte sur les bons offerts par les compagnies aériennes aux passagers de vols annulés, au lieu du remboursement obligatoire.
Au total, 20 États membres et un nombre croissant d’eurodéputés soutiennent l’option des bons d’échange, car de nombreuses compagnies aériennes dans le monde sont menacées de disparition en raison de la suspension des voyages aériens.
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