Les États-Unis, la zone euro et la Chine tout comme l’Inde se sont engagés dans un processus de décarbonation de leur économie. Celle-ci est désormais mise en avant comme un élément d’attractivité. Les différentes zones économiques multiplient les subventions pour attirer les investisseurs et mettent en avant leur exemplarité.
La transition énergétique dont le coût financier est important pourrait être, à terme, un vecteur de création de richesses pour les États en pointe. La décarbonation de l’industrie européenne apparaît plus rapide que celle de ses principaux concurrents. Depuis 2018 (hors période covid), les émissions de gaz à effet de serre sont en baisse dans l’Union européenne quand elles augmentent encore pour la Chine et l’Inde. Les États-Unis ont simplement réussi à stabiliser les leurs.
Les entreprises optent de plus en plus pour des plans de décarbonation
La part du nucléaire et des énergies renouvelables représente 30 % de la consommation totale au sein de l’Union européenne, contre 19 % aux États-Unis, 17 % en Chine et 10 % en Inde. L’Europe dispose d’un atout indéniable avec une production plus importante qu’ailleurs d’énergies propres. Cet atout peut favoriser l’installation d’usines dans les États membres de l’Union européenne.
Les entreprises face à la pression de leurs actionnaires, des Organisations Non Gouvernementales, optent de plus en plus pour des plans de décarbonation. Si l’Europe possède des atouts, les États-Unis ont réagi en subventionnant des projets industriels en lien avec la transition énergétique (Inflation Reduction Act). Avec le plan « Next Generation », la Commission de Bruxelles a également décidé de favoriser ce type d’investissement à l’échelle européenne et les États membres font de même, sur leur territoire, comme le prouvent les différents projets de construction d’usines de batteries.
L’emploi industriel dans l’Union en hausse de 2 % ces deux dernières années
L’Europe peut espérer décarboner plus rapidement que la Chine ou les États-Unis son économie et en faire une source d’attractivité pour les investissements d’origine étrangère. Depuis deux ans, ces derniers sont en hausse au sein de l’Union européenne. Les investissements industriels sont également en progrès ce qui devrait permettre dans les prochaines années une augmentation de la production industrielle. Celle-ci était déjà supérieure, fin 2022, de 5 % à son niveau de 2019. Elle a dépassé son niveau de 2007, niveau qu’elle n’avait pas dépassé depuis. L’emploi industriel dans l’Union, en baisse constante de 2007 à 2020, s’était alors contracté de plus de 10 % sur l’intervalle. Il est en hausse de 2 % ces deux dernières années. Il est à noter que la progression de l’emploi industriel avait commencé dès 2016 avant la crise sanitaire. La baisse des taux d’intérêt et la diminution des impôts de production en Europe avaient conduit à des créations d’emploi dans le secteur industriel.
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