Journée mondiale de lutte contre l'homophobie : les pays à éviter pour s’expatrier

Journée mondiale de lutte contre l'homophobie : les pays à éviter pour s’expatrier

En 2025, on devrait pointer du doigt de la honte les pays où l’homosexualité est encore condamnée. Mais l’histoire a pris un autre chemin, que ce soir en Afrique mais aussi en Russie et même en Europe, le droit de vivre sa sexualité recule. En cette journée mondiale de lutte contre l’homophobie, on fait le point sur les pays à éviter quand on est un membre de la communauté LGBTQ+.  On s’appuie sur le classement réalisé en 2024 par les voyageurs gays pour un site américain.

Afrique

Malheureusement, c’est en Afrique, qu’on liste le plus de pays sanctionnant encore pénalement l’homosexualité.

En premier lieu, on pense au Nigéria. Situé au cœur de l’Afrique, ce pays est classé comme le territoire n ° 1 le plus dangereux pour les membres de la communauté LGBTQ +. Il a été classé si largement en raison des peines extrêmes pour être simplement gay, qui incluent jusqu’à 14 ans de prison et la peine de mort dans les États en vertu de la charia. Mais il y aussi la Tanzanie. Ce pays d’Afrique de l’Est est réputé pour ses attractions naturelles remarquables, notamment le célèbre mont Kilimandjaro et le parc national du Serengeti, faisant de la Tanzanie une plaque tournante massive pour le tourisme international. Malheureusement, ce pays a été classé n ° 5 sur l’indice de danger LGBTQ +. Cela peut inciter les visiteurs LGBTQ + à repenser leurs projets de voyage.

On oubliera aussi de vous déconseiller le Soudan. Nation africaine bordant la magnifique mer Rouge, celle-ci est particulièrement hostile à la communauté LGBTQ +. Les deux premiers témoignages de sodomie entraînent 100 coups de fouet et cinq ans de prison. La troisième infraction est passible de la peine de mort ou de la prison à vie.

Enfin, l’un des pays les plus peuplés d’Afrique, l’Ouganda se classe au 13e rang de l’indice de danger LGBTQ +. Les relations homosexuelles entraînent la vie en prison et les organisations pro-LGBTQ + sont interdites dans tout le pays. Malheureusement, les choses pourraient bientôt empirer pour la communauté LGBTQ +. En effet, le gouvernement ougandais a récemment appelé à réintroduire un projet de loi anti-homosexualité.

Mais il y a aussi des lois sévères au Kenya, en Éthiopie et aussi en Égypte. Globalement, l’Afrique du Nord au Sud est le continent où les membres de la communauté LGBTQ+ doivent être le plus attentif. Dans de nombreux cas, il faudra adapter son comportement afin d’éviter des tensions avec les nationaux.

La péninsule arabique

Sans surprise l’autre région à éviter c’est la péninsule arabique. Que ce soit en Arabie saoudite, qui applique la peine de mort pour homosexualité consensuelle en vertu de leur interprétation de la charia comme plusieurs autres pays de cette région du monde ou au Yémen, la punition pour homosexualité des hommes et des femmes est la peine de prison et 100 coups de fouet, avec la mort par lapidation pour les hommes mariés.

Mais la surprise c’est le Qatar qui arrive en deuxième position sur l’indice de danger LGBTQ +. Ce pays du Moyen-Orient riche en pétrole applique jusqu’à trois ans de prison, la flagellation et la peine de mort en vertu de la charia pour tout acte d’homosexualité.

Carte du monde selon les lois sur l'orientation sexuelle dans chaque pays
Carte du monde selon les lois sur l'orientation sexuelle dans chaque pays

De l’autre côté du golfe persique, la situation n’est pas meilleure. L’Iran est arrivé au 6e rang de l’indice, en partie en raison de ses peines extrêmes pour l’homosexualité, qui incluent 100 coups de fouet pour les rapports sexuels homosexuels ou la peine de mort, et 31 coups de fouet pour les actes homosexuels autres que les rapports sexuels.

Enfin pour finir sur la région, au sens large, évoquons les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. Là-bas, le sentiment anti-LGBTQ + est pris très au sérieux, les actes homosexuels pouvant entraîner jusqu’à 10 ans de prison. Très différent d’Israël avec Tel-Aviv, le refuge de tous les gays de la région.

Les îles

Dernier focus, pour conclure ce si triste tour du monde de l’homophobie, on s’attarde sur quelques îles.

Comme l’une des plus belles îles des Caraïbes, Sainte-Lucie qui s’est classée 12e sur l’indice de danger LGBTQ +. Destination de vacances populaire pour les touristes du monde entier, le classement élevé de Sainte-Lucie est surprenant. Les lois anti-LGBTQ + de l’ère coloniale, en particulier celle concernant la « sodomie consensuelle », qui vaut 10 ans de prison. Toutefois, sur place, ce n’est pas aussi dangereux qu’on peut le prétendre.

Une île est un des pays du top 10 des pays à éviter, c’est la Barbade. La population n’est pas du tout ouverte à recevoir des touristes homosexuels sur son île. Comme la destination reconnue comme l’idéal des vacances romantiques populaires : les Maldives. Son gouvernent a instauré de telles lois anti-LGBTQ + que c’est désormais l’un des pays les plus fermés au monde concernant les droits homosexuels.

Enfin, on termine le voyage par l’une des destinations de vacances les plus populaires des Caraïbes pour les touristes du monde entier, la Jamaïque. Cette île a été un autre qui a fait la surprise avec son mauvais score à l’indice de danger LGBTQ +. À éviter donc aussi.

Si les pays où être gay sont toujours nombreux, comme en 2024, il y aura aussi dans le monde plein de marches en solidarité avec les membres de la communauté LGBTQ+ Du monde entier.

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