Direction Pau, dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle Aquitaine. 31 lycées francophones des quatre coins du monde s’y sont retrouvés lors des Jeux Internationaux de la Jeunesse de l’AEFE. Du 12 au 16 juin, 300 jeunes ont joué ensemble une partition allegro, sportive, culturelle et éco-responsable.
Pau, capitale des jeux humains
Pau est une ville accueillante et attrayante, alliant histoire, culture, sport et nature. Un lieu idéal pour accueillir les JIJ 2023.
Un cadre exceptionnel
Nichée au pied des majestueuses Pyrénées, Pau offre un cadre naturel exceptionnel. Alliée à un riche patrimoine culturel et des infrastructures sportives modernes, la ville offre donc aux participants une expérience inoubliable. Ce nouvel environnement est stimulant et inspirant. Les jeunes ont adoré se perdre dans le quartier historique lors du trail urbain. Wilfried, Liam, Théo, élèves alsaciens, n’avaient jamais vu une aussi belle ville. « Ce n’est pas comme ça chez nous, le château est magnifique, le boulevard des Pyrénées, c’est un super panorama ».
Ville à taille humaine
Carla, Célina, Selma, Julien, les Norvégiens du Lycée d’Oslo, eux, ont beaucoup aimé échanger avec la population locale.
« Chez nous la communauté française est petite, et ici, c’est génial car on entend parler français tout le temps et puis il y a des gens qui ont un sacré accent. Ah oui, renchérit Carla, comme celui qui portait un béret ».
Carla, Célina, Selma, Julien
Et les professeurs de sport ne tarissent pas d’éloges sur l’organisation de ces jeux à taille humaine. Comme Marie-France de Tunisie : « Toutes les équipes peuvent se côtoyer et se mélanger car les sites ne sont pas gigantesques, on y circule à pied ».
Quand l’AEFE rencontre l’UNSS
L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, représentée par Olivier Brochet, son directeur général, et l’Union Nationale du Sport Scolaire, représentée par Olivier Girault, son directeur général, marchent main dans la main.
Un partenariat solide
Leur objectif : réunir la jeunesse francophone à travers le monde, autour du sport, de la culture et du patrimoine. Ce partenariat est « un atout fort pour permettre aux élèves de s’épanouir, d’apprendre et de trouver leur place au sein de la vie du lycée, et ce grâce aux équipes éducatives » selon Olivier Brochet.
Un rendez-vous incontournable
En effet, renchérit Olivier Girault, le sport scolaire à la française est un modèle unique au monde. Pratiquer des sports, mais aussi arbitrer, organiser des rencontres et même réaliser un travail journalistique, permet aux élèves de s’investir dans la vie sportive au sein de leur établissement ». Présents lors de ce rendez-vous incontournable, les deux hommes ont voulu donner un message fort à tous les jeunes et leurs professeurs : » Profitez-en, amusez-vous bien, soyez heureux ! « . Zoé, jeune reporter international du Luxembourg, a bien saisi l’appel.
Des activités inédites et originales
« Je n’ai jamais autant souri que pendant cette semaine »
clame Roxane de Reims.
Des jeunes conquis
« Le rythme est tellement soutenu qu’on n’a pas le temps de regarder notre smartphone. Du coup, je me sens plus zen. », nous raconte Tasmin de Tunisie. « Je n’avais jamais pratiqué le sandball, au début c’était difficile mais après c’était vraiment chouette. Je ne croyais pas que j’étais capable de jouer comme ça, j’ai dépassé mes limites », témoigne Laetitia du Liban. Pour Samuel de Colombie, « En vrai, au départ, j’avais un peu peur de faire du raft, mais au final, j’ai adoré, c’était la première fois, chez nous, ça n’existe pas ».
Un territoire multiple
Franck Dufour, directeur de l’UNSS64 et co-organisateur avec Pau Canoë Événement, peut être fier. Son but est atteint : proposer des activités inédites et ludiques qui donnent le sourire. Durant cinq jours, de l’escape game écologique au beach-volley en passant par le sauvetage sportif en mer, la projection d’un film sur le skate, et les rencontres avec des sportifs professionnels inspirants, le programme était riche et varié.
« On voulait aussi faire connaître notre département, c’est pour cela qu’une journée s’est déroulée à Anglet sur la Côte basque. C’est une sacrée organisation, avec cent vingt bénévoles, mais quand on voit les jeunes avec la banane, on est heureux. »
Franck Dufour, directeur de l’UNSS64
L’art d’être ensemble
De bananes, il en est question justement lors d’une activité proposée par le collectif d’artistes locaux, l’Atelier Ambulant.
Une fresque géante
Les jeunes ont réalisé une fresque géante intitulée « Parenthèse banane » sur le thème du développement durable, aidés par le collectif. La banane, explique Ben street-artiste, « c’est le symbole d’un fruit qui a une empreinte carbone énorme. C’est aussi le fruit que mange le sportif. C’est un symbole fort. » Cette fresque laissera une trace du passage des JIJ à Pau.
Une conscience écologique
Les jeunes ont fait preuve de créativité pour partager leurs réflexions sur le changement climatique. Ils ont à peine seize ans et ils ont conscience que le monde va mal. Il n’y a qu’à regarder leurs dessins pour réaliser qu’ils ont bien compris la situation de notre planète. Un ours polaire qui mange une glace, la Terre qui prend sa température car elle a de la fièvre. Une fabrique qui pollue la nature. Des slogans comme « Save the planet, Help me. Less Béton« .
La fête du sport
Quand les jeunes parlent de leur motivation pour les JIJ2023, beaucoup affirment qu’ils souhaitaient pratiquer plusieurs activités sportives.
L’esprit de Coubertin
Pour se mesurer aux autres mais aussi pour éprouver leurs propres ressources. Les rencontres avec des sportifs de renom sont primordiales car les champions leur transmettent les valeurs du sport et de l’olympisme. L’excellence, l’amitié et le respect. Que l’esprit de Coubertin perdure, que les jeunes retiennent que l’important c’est de participer.
Épreuves avec des points à la clef
Les lycéens ont participé à des épreuves toute la semaine avec l’objectif de remporter le classement final. Les 31 équipes de six (trois garçons, trois filles) ont couru, dribblé, sauté, ramé, nagé, tapé la balle. Même s’ils découvraient la plupart des sports, ils ont pu mettre en action leurs capacités d’endurance, de résistance, de force, de vitesse, de souplesse et de coordination.
Garder l’esprit d’équipe
Certains souffraient de courbatures après le trail urbain. D’autres n’aimaient pas trop l’eau. Les jeunes apprennent à gérer leur corps mais aussi leur mental. A continuer malgré les douleurs. Car les épreuves s’enchaînent et ne se ressemblent pas. La pelote à main nue est bien loin du raft. Le laser run du sauvetage en mer. Cependant, il faut garder l’esprit d’équipe, se serrer les coudes, être volontaire. Certains sont médiocres au basket alors que d’autres excellent au beach-volley. L’un court comme un lapin et l’autre vise comme un tireur d’élite. Chaque équipe a ses combinaisons. Les jeunes ont appris à s’adapter. Et que les meilleurs gagnent.
De la suite dans les idées
Pau s’intéresse à la littérature, preuve en est son festival « Les idées mènent le monde », dont la dernière thématique, l’envie de vivre, semble coller parfaitement à ces JIJ2023.
Un monde inter-culturel et éco-responsable
Durant cette semaine, l’envie n’a pas manqué. L’envie de bouger, l’envie d’échanger, l’envie de changer un peu le monde. Car, oui, ces jeux étaient interculturels et écoresponsables. Cela a aussi donné envie à des jeunes bénévoles qui n’ont jamais quitté la France de partir voir ailleurs.
A plusieurs, on va plus loin
C’est Tony Estanguet, le champion olympique palois de canoë kayak qui a annoncé le classement final et et c’est le Lycée français de Singapour qui a gagné cette édition 2023 des JIJ, devant Munich et Londres. Cependant, la plus belle des récompenses, c’est que le monde peut faire confiance à sa jeunesse pour changer de vitesse. Les jeunes ont bien expérimenté durant ces JIJ 2023 que seul on allait plus vite, et qu’à plusieurs, on allait plus loin.