Les élus consulaires des Français de Belgique ont organisé, dans les locaux de l’Alliance française et avec le soutien de celle-ci, une rencontre à l’occasion du Grand Débat. La rencontre dans la soirée du 15 février a suscité une certaine polémique tant le nombre de personnes ne pouvant participer, faute de places, fut important. Ce sont cependant 100 de nos compatriotes dont lesfrancais.press qui ont assisté à cet évènement.
Des problématiques relayées par lesfrancais.press
4 problématiques ont été souhaitées par le Président de la République à l’occasion du Grand Débat : la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la citoyenneté et la démocratie et l’organisation de l’Etat et des services publics.
Sur la fiscalité et sans surprise, certains souhaitent un retour de l’ISF quand d’autres et notamment les retraités souhaitent la disparition de l’impôt sur la fortune immobilière et une diminution ou une suppression de la participation à la CSG. De manière générale, et cela concerne aussi l’organisation des services publics, les Français de Belgique souhaitent que la qualité des services, notamment consulaires, reflètent l’importance de la communauté en Belgique. La question des coûts du Lycée Français est également un sujet récurrent.
Les Français de Belgique ont également été plusieurs à s’interroger sur la possibilité de nommer certains représentants, locaux et sénateurs notamment, par tirage au sort sur une liste citoyenne. Une pratique qui existait dans la Grèce antique. La réduction du nombre de députés et l’introduction d’une dose de proportionnelle furent aussi approuvées. Concernant le Conseil Economique et Social (la 3ème chambre de notre République), les Français de Belgique sont pour sa suppression.
Des problématiques qui correspondent souvent à celles des Français de l’Hexagone
Outre certaines problématiques très spécifiques aux expatriés comme la question de la pertinence du renouvellement annuel du certificat de vie, les Français de l’étranger sont par ailleurs souvent inquiets et concernés par les mêmes choses que les Français de l’Hexagone. Inquiets par le changement climatique, ils s’interrogent sur la pertinence de la taxe carbone, et la nécessité de plutôt privilégier les contrôles de véhicules anciens très polluants. Plusieurs se sont également interrogés sur la pertinence du modèle énergétique basé sur le nucléaire et ont promu la permaculture. La numérisation des services, la lutte contre l’évasion fiscale furent aussi évoqués.
Le succès de cet évènement, et les frustrations suscitées par ceux qui n’ont pu y assister interroge sur la possibilité d’organiser à nouveau et avant la date butoir du 15 mars.
Coté organisation, en dehors de la mauvaise gestion des réservations (plus du double de participants auraient pu être accueillis), on remarquera la remarquable organisation des ateliers (4) et la qualité de l’échange collectif en fin de réunion.
Coté anecdotes, on notera l’embarras de l’élue socialiste en charge de l’atelier « Fiscalité » face à une assemblée majoritairement à droite tandis que l’élu libéral, Jérémy Michel, a su gérer l’atelier dédié aux services publics et alors que Boris Faure anima l’atelier « Transition écologique » en l’absence de représentant « Ecolo ».
Un grand débat où les conseillers consulaires ont su mouiller la chemine sous l’oeil attentif du député local, P.A. Anglade, qui resta en retrait après sa mauvaise expérience luxembourgeoise où il fut accusé de phagocyter le Grand Débat organisé là aussi par les élus consulaires.
La rédaction
16 février 2019
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