Des Français de Nouvelle Calédonie se trouvaient à l’étranger quand la crise a éclaté. Bloqués au Japon, ils ne peuvent retourner dans l’archipel. En effet, depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, l’aéroport de Nouméa vit au rythme des incidents. Si les vols ont pu reprendre au compte-goutte tant les touristes français et étrangers présents sur le Cailloux que les résidents qui étaient en voyage, sont pris au piège.
Cloîtrés dans leurs hôtels, un certain nombre de Français attendent depuis maintenant plus de quinze jours d’être rapatriés.
Solidarité des Français du Japon
Sur place, l’association ADFE-Français du monde a mis en place un dispositif de solidarité afin que les Français bloqués du Japon puissent soutenir nos compatriotes de Nouvelle-Calédonie.
Pourtant cela ne règle pas tous les problèmes, en particulier ceux financiers, le prolongement des séjours à l’hôtel, les frais d’alimentation, la perte de revenus car absents du travail, les Français du Japon ne peuvent répondre à l’ensemble des besoins de ces naufragés involontaires.
Absence d’information
Le plus dur, pour les Français dans cette situation, c’est le sentiment d’abandon alors que le Consulat n’intervient pas et que l’espoir de voir des vols commerciaux se rétablir entre l’archipel nippon et le Cailloux s’éloigne, encore, chaque jour.
D’ailleurs, c’est le même constat en Nouvelle-Calédonie, Thomas, un Français du Japon, qui doit rejoindre sa femme dans l’archipel pour la naissance de leur premier enfant, n’a lui aussi pas de solution. Les autorités françaises lui ont conseillé de prendre attache avec les forces militaires australiennes qui évacuent les étrangers de l’île française. Ainsi, on aurait un Français évacué d’un territoire français par l’Australie, une situation inédite et inquiétante.