En Iran, la télévision diffuse des "aveux" de deux Français accusés d'espionnage

En Iran, la télévision diffuse des "aveux" de deux Français accusés d'espionnage

Le site de la chaîne arabophone al-Alam de la télévision officielle iranienne a diffusé jeudi 6 octobre ce qu’elle présente comme des « aveux » d’espionnage de deux Français arrêtés en mai en Iran. Dans la bande-annonce d’un documentaire, une femme s’exprimant en français affirme s’appeler Cécile Kohler et être agent de renseignement opérationnel à la DGSE, le service de renseignement extérieur français. Son conjoint Jacques Paris intervient également.

Une syndicaliste engagée

Comme nous l’indiquions déjà dans notre article du 12 mai 2022, Cécile Kohler est une syndicaliste très engagée dans le réseau scolaire des Français de l’étranger (AEFE), membre du syndicat Force ouvrière dont elle était chargée des relations internationales. Une vidéo, enregistrée il y a trois ans, montre qu’elle a apporté son soutien aux universitaires turcs engagés contre leur gouvernement. Selon son syndicat, le voyage du couple en Iran était touristique. Le gouvernement iranien a justifié leur arrestation en les accusant de vouloir déstabiliser le pays. 

Fomenter une révolution

Dans l’enregistrement diffusé jeudi, la femme affirme qu’elle et son conjoint étaient en Iran « pour préparer les conditions de la révolution et du renversement du régime iranien islamiste ».

Ils devaient, toujours d’après ses déclarations, financer des grèves et des manifestations et même utiliser des armes « pour se battre contre la police ».

Selon l’homme montré dans la vidéo, qui s’exprime aussi en français, les objectifs de la DGSE « étaient de faire pression sur le gouvernement » iranien.

Benjamin Brière toujours détenu

Celui qui avait entamé un tour du pays en touriste, au volant de son van, est accusé d’avoir pris des photos de zones interdites dans un parc naturel avec son drone, et d’avoir affiché son opposition au port du voile obligatoire sur les réseaux sociaux. Fin janvier, Benjamin Brière a écopé d’une peine de huit ans de prison, confirmée en appel au mois de juin.

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