Emmanuel Macron en Israel ! Qui sont les français qui y vivent ?

Emmanuel Macron est arrivé , ce mercredi 22 janvier, en Israël et dans les Territoires Palestiniens. Jeudi à Jérusalem, il assistera à une cérémonie internationale commémorant le 75e anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz.

À Netanya (Israël), à 30 km de Tel-Aviv, on parle français, on mange français. Avec un tiers de ses habitants qui vient de France, c’est la plus francophone des villes israéliennes.

500 000 Francophones

Israël accueille 500 000 francophones. 100 000 Juifs ayant la double nationalité franco-israélienne vivent désormais dans le pays et un tiers d’entre eux a rejoint l’État hébreu au cours des cinq dernières années. 21 000 français non israéliens vivent aussi sur le territoire.

La majorité des Français venus vivre en Israël ces dernières années invoquent l’antisémitisme comme motivation principale à leur départ. Effectivement, les statistiques officielles du ministère français de l’Intérieur et de l’Agence Juive en Israël se suivent : quand l’antisémitisme augmente en France, les départs vers Israël augmentent l’année suivante. Cela a été le cas sur les années 2002-2005 pendant la seconde intifada quand le nombre de départs à doublé, puis de 2012 à 2016 avec les attentats de l’école Ozar Hatorah à Toulouse et de l’Hypercasher à Paris, où ils ont triplé.

En 2019, un peu plus de 2 000 Français ont effectué leur aliya, c’est à dire leur « montée » vers Israël. Les flux sont ainsi revenus à un niveau assez bas puisqu’ils étaient près de 8 000 en 2015.

Les chiffres, selon une étude de l’Union Juive Française pour la Paix, montrent que la plupart d’entre eux viennent de Paris,  et arrivent donc majoritairement à Netanya qui a intégré plus de 15000 immigrants, Jérusalem vient en 2e position, puis Tel Aviv, Ashdod, Raanana et Ashkelon.

Autre élément, il s’agit d’une immigration jeune relativement, puisqu’un tiers est en âge de scolarisation, un tiers de jeunes et un tiers de gens âgés. 70% d’entre eux ont le bac ou ont été à l’université. Selon leurs témoignages, pour 22% d’entre eux ils savaient depuis toujours qu’ils voulaient venir en Israël. 32,5% le savaient de puis longtemps avant leur immigration, ce qui souligne l’identité sioniste acquise très tôt chez une partie d’entre eux.

La question l’emploi et du salaire est l’un des barrages principaux à l’immigration. L‘étude montre que pendant les 5 premières années 63% des immigrants ont ressenti une baisse de niveau de revenu par rapport à la France, cependant avec le temps et les premières années d’intégration, la situation s’est améliorée.

Bien que 40% des témoignages affirment que leur niveau de revenu est encore faible par rapport à la France, 40% d’autres témoignages déclarent que justement leur niveau de revenu s’est amélioré. Cela s’explique par l’amélioration de la situation de l’emploi, avec le temps, et la progression dans le travail après les premières années en Israël.

Le domaine du logement constitue un obstacle significatif à l’aliyah , on n’enregistre pas d’amélioration. Les 5 premières années 30% des interrogés affirment que leurs conditions de logement sont inférieures à celles qu’ils avaient en France. Une affirmation qui continue de s’exprimer chez des immigrant depuis plus de dix ans.

76% des immigrants qui se trouvent en Israël depuis plus de dix ans témoignent qu’avec toutes les difficultés ils se sentent bien plus « chez eux » qu’en France.

Selon nos informations collectées en Israël, on enregistre en moyenne 10% de retour chez les  Français mais ce taux monte à 30% pour les personnes qui n’ont pas pris assez de temps pour préparer leur nouvelle vie, c’est-à-dire au moins trois ans. Mais ces chiffres de la yerida, c’est à dire « la descente » au départ d’Israël demeurent tabous…

 

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