Elections législatives partielles : premier tour le 01 et le 02 avril 2023

Elections législatives partielles : premier tour le 01 et le 02 avril 2023

Plus de 2 semaines après l’annulation de l’élection d’Eléonore Caroit comme députée des Français d’Amérique centrale, du Sud et des Caraïbes, de Karim Ben Cheïkh comme député des Français d’Afrique du Nord et de l’Ouest, et quelques jours après celle de Meyer Habib comme député des Français de la 8ème circonscription des Français de l’étranger, on connaît enfin la date des partielles qui en découlent. Ainsi, c’est le samedi 01 avril 2023 pour les Amériques, soit la circonscription d’Eléonore Caroit, et le dimanche 02 avril 2023 pour les deux autres régions concernées, que le premier tour des ces élections législatives partielles sera organisé.

Vote à l’urne et en ligne ?

La principale inconnue était le maintien ou non du vote en ligne ! Selon la circulaire, à laquelle nous avons pu avoir accès, la possibilité de participer via internet sera maintenue. Un soulagement pour les candidats qui craignaient que cette option soit abandonnée face aux problèmes techniques.

Ecueils, qui selon nos informations issues d’une source chez le prestataire, ne sont toujours pas totalement réglés, mais les équipes sont confiantes, suite aux échanges de ce début de semaine avec les opérateurs locaux pour que les dispositions prises pour garantir la sincérité du vote soient bien activées et disponibles pour tous.
Pour rappel, c’est l’impossibilité de recevoir des SMS chez certains opérateurs de certains pays (ici l’Algérie et l’Argentine) qui a entraîné l’annulation des élections d’Eléonore Caroit et de Karim Ben Cheïkh.

Taux de participation

Car l’enjeu de la légitimité sera fort pour ces partielles. En France, ce type d’élections, en dehors d’un tempo national, est peu suivi et les taux de participation y sont très faibles. Alors hors de France, où le taux de participation global lors des élections législatives de 2022 n’était que de 24%, les inquiétudes sont grandes quant à l’adhésion des populations concernées au scrutin.

Le maintien du vote en ligne est donc accueilli avec soulagement par les candidats. Cependant, cela n’a pas empêché les consulats de réfléchir aux possibilités d’ouvrir ou de rouvrir des bureaux de vote dans les circonscriptions concernées. C’est particulièrement le cas dans la 8ème où les efforts ont été concentrés sur Israël. Si le pays est petit, la circulation est entravée par les mesures de sécurité, cette situation était l’argument majeur du candidat Meyer Habib pour justifier l’organisation de sa « centrale d’assistance au vote en ligne » que le Conseil constitutionnel a considéré comme une fraude, en effet il était possible de communiquer ses codes afin que l’opérateur à l’autre bout de la ligne vote pour le citoyen (sic). Une disposition qui a « enchanté » la candidate du parti présidentiel Deborah Abisror.

L’autre problématique avec laquelle a dû composer l’administration, c’est la proximité avec les fêtes religieuses. Si pour la Pâque juive (du 06 au 13/04) ou chrétienne (09/04), les élections se faufilent entre les dates, par contre pour la circonscription de Karim Ben Cheïkh, les contraintes constitutionnelles liées à l’organisation d’une partielle n’ont pas laissé le choix à l’administration, les 2 tours tombent en plein Ramadan (23/03 au 20/04), le premier tour étant même au coeur de la période de vacances annuelles des pays musulmans. Une situation que regrette l’équipe du député sortant.

Qui sont les candidats ?

Maintenant que les modalités sont connues, les candidats sortent du bois. Bien sûr, les sortants sont candidats, même si Meyer Habib a tenté de décrocher un poste d’ambassadeur soit de la France soit d’Israël pour éviter de retourner face aux urnes, mais d’autres vont aussi tenter l’aventure.

Parmi eux, on notera la présence de M’jid El Guerrab comme candidat dans la IXème circonscription. Elu de 2017 à 2022, il avait renoncé à se présenter du fait du procès au pénal qui l’a vu être condamné pour violences sur l’ancien responsable PS des Français de l’étranger, Boris Faure. Depuis, il a fait appel et a trouvé un accord au civil, contraignant la victime au silence, il pense donc pouvoir se présenter sans difficulté. Ce qui est vrai, et son ancien parti, celui du président, semble être prêt à n’investir aucune personne dans la circonscription. Le seul problème, c’est que s’il n’y aura pas de procès au civil, l’appel au pénal aura bien lieu, et si M’jid El Guerrab se voit de nouveau condamné à une peine d’inéligibilité, les électeurs devront retourner une troisième fois aux urnes.

En Amérique du Sud, les couteaux s’aiguisent aussi. Face à elle, Eléonore Caroit, qui dispose de la nationalité d’un des pays de la circonscription, devra affronter pour la NUPES Christian Rodriguez (directeur des relations internationales de LFI et binational chilien) et Bertrand Dupont pour Les Républicains. En sus, chacun des concurrents de la candidate du parti présidentiel dispose d’un large réseau sur place via leur parcours ou leurs fonctions actuelles (Bertrand Dupont est président de l’UFE au Brésil).

Dans quelques jours, les candidatures devront être déposés, nous irons tout au long des semaines à venir à leur rencontre.

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