Daniel Rouach « La résilience de l’économie israélienne est incroyable »

Daniel Rouach « La résilience de l’économie israélienne est incroyable »

Ce 7 février marque les quatre mois du début du conflit entre Israël et le Hamas. Quatre mois qui ont déstabilisé la région et l’ensemble de son écosystème.  Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Israël, Daniel Rouach revient pour LesFrançais.Press sur les conséquences de cette crise, son impact sur le tissu économique israélien. Il en retient la résilience de l’économie israélienne et la solidarité nationale autant qu’internationale. 

Ainsi l’effondrement tant redouté n’aura pas eu lieu. Les grands groupes de la Tech sont restés en Israël, les banques, le secteur de l’énergie, les infrastructures de transport n’ont pas failli. Toutefois la guerre a un coût et les aides américaine et européenne ont permis de surmonter un premier cap difficile. Un soutien bienvenu même si le pays présentait avant le début de la guerre une situation économique et financière plus que positive : plein emploi, inflation limitée et croissance à la hausse. Une bulle qui n’empêche pas les moments plus délicats, les bulletins et comptes-rendus quotidiens relatant les dernières avancées militaires ou le nombre de victimes

Ecoutez le podcast avec Daniel Rouach

La mobilisation d’une start-up nation

Si les investissements sont au ralenti, que le secteur du tourisme est durement touché, Daniel Rouach l’affirme : Israël ne doute pas. « Les gens se sont pris en main. Israël est le pays de l’entrepreneuriat, une start-up nation. » En outre, le gouvernement israélien a développé des fonds pour accompagner les entreprises de l’innovation, l’armée a aménagé ses bases pour que les réservistes puissent continuer à travailler, les salaires sont payés par les assurances.

Dans cet environnement, il y a assez peu d’expatriés français en Israël par rapport aux émigrés qui font leur Alyah. Selon les chiffres avancés par Daniel Rouach, ils seraient entre 6 000 et 10 000 juifs de France à s’installer en Israël chaque année. Ils travaillent dans l’innovation, la finance, certains créent leur commerce, tous sont particulièrement bien intégrés dans le tissu social du pays. Ils en adoptent la philosophie qui consiste à continuer, à ne pas subir le conflit. « C’est une manière d’être, un combat permanent. » Et la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Israël participe à l’effort collectif notamment à travers son site Internet, Israël-Valley. 

Une solidarité sans faille

Ces derniers mois, c’est une véritable chaîne de solidarité qui s’est formée dans la sphère économique, de la diaspora aux bénévoles assistant les entrepreneurs sur le terrain, en passant par les politiques publiques qui se sont rapidement adaptées. La force de l’habitude peut-être. « On est mentalement prêts à ce qu’une situation dégénère en quelques heures, quelques jours. C’est une manière d’être face à l’adversité. Israël est un pays de combat, un pays de guerre, il nous faut trouver des solutions. » 

Les 3 otages français au 7 Février ©LFP2024-CharlotteB
Les 3 otages français au 7 Février ©LFP2024-CharlotteB
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