DesAvec 144.758 morts déclarés officiellement le 13 juillet, la région Amérique latine et Caraïbes est devenue, après l’Europe, la zone la plus attaquée au monde par la pandémie
. Victime plus tardivement que l’Asie et l’Europe, l’Amérique du sud a cependant été elle aussi très touchée. Avec des conséquences immédiates. La Compagnie Brésilo-Chilienne LATAM s’est placée aux Etats-Unis sous le chapitre des faillites. Les Français sur place, dont beaucoup travaillent dans l’industrie du tourisme, ont été impactés directement. Beaucoup ont décidé de rentrer en France, faute de revenus et de protection.
Des résultats variables selon les pays, des inquiétudes partout
Dans les faits, les pays subissent de manière plus ou moins forte les turbulences liées à la Covid-19. Avec 72 100 décès (pour 1 864 681 cas), le Brésil est frappé le plus fort. Après le Brésil, ce sont le Mexique (35 006), le Pérou (11 870) et le Chili (6 979) qui sont les plus touchés.
« Seuls 2700 compatriotes dans le monde ont pu bénéficier de l’aide d’urgence totalisant à peine 390 000 €, soit moins d’1% de l’enveloppe » indiquent les élus consulaires d’Amérique du sud et Caraïbes
Dans ce contexte, 31 conseillers consulaires s’alarment de la situation sociale de nombreux Français sur place. Ils ont interpellé à cet égard le nouveau premier ministre Jean Castex. Rappelant la création d’un dispositif de 50 millions d’euros destinés à aider les Françaises et Français touchés financièrement par la crise, les élus ont souligné que celui-ci n’a que très peu été utilisé.
« seuls 2700 compatriotes dans le monde ont pu bénéficier de l’aide d’urgence totalisant à peine 390 000 €, soit moins d’1% de l’enveloppe » indiquent-ils.
Les élus signataires couvrent un large spectre politique allant de proches des Républicains à des représentants de la France Insoumise. Ils prient le Premier Ministre « par cette lettre de prendre la mesure de la dramatique situation dans laquelle se trouvent nos compatriotes sur le continent en flexibilisant les critères d’attribution de l’aide d’urgence, en lui permettant d’être attribuée plusieurs fois si la situation l’exige et engageant une campagne de diffusion bilingue pour s’assurer que tous nos compatriotes sont au fait de leurs droits ».
Des aides faibles, pas à la hauteur pour les élus
Les signataires appellent le Premier Ministre à prendre conscience de la situation pour les Français d’Amérique du sud. « Quelques centaines d’euros versées une unique fois ne viendra pas résoudre la dramatique situation dans laquelle ils se trouvent. D’autre part, le soutien au tissu entrepreneurial français à l’étranger est depuis le début le grand absent du plan de soutien jusqu’à présent » mettent-ils en avant.
« En matière de distribution de fonds public, tout est dans l’exécution » Olivier Cadic
Parmi les premières réactions, celle du Sénateur Olivier Cadic que nous avons pu consulter. « En matière de distribution de fonds public, tout est dans l’exécution » indique le Sénateur qui salue par ailleurs la référence faite par le Premier Ministre aux corps intermédiaires et qui rappelle le vote au Sénat pour la mise en place d’un fonds d’urgence pour les Français de l’étranger.
Parmi les non-signataires, Joel Doglioni, élu consulaire en Colombie. Il a cependant auprès des Francais.press tenu à saluer la mobilisation de ses collègues et aussi à continuer les efforts. Des efforts notamment pour rapatrier les Français sur place sans ressources.
Un consensus semble donc se dégager. La distribution des aides est trop faible. Il n’y a pas assez d’information les concernant. Reste à voir si le Premier Ministre entendra l’appel des élus sur place.
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