Chômage en France, retour au niveau d'avant la crise de 2008

Selon les données diffusées, jeudi 13 février, par l’Insee, le taux de chômage a diminué de 0,4 point au dernier trimestre 2019 (de 0,7 point en douze mois), pour atteindre 8,1 % sur l’ensemble du territoire – outre-mer compris, à l’exception de Mayotte. C’est son plus bas niveau depuis fin 2008, mais il reste supérieur à la moyenne des pays occidentaux.

Allocataires de l’assurance chômage en baisse

Autre évolution encourageante : la proportion de personnes qui occupent un poste poursuit son ascension, se situant désormais à près de 66 % chez les 15-64 ans (+ 0,4 point en un an, avec un bond encore plus net chez les seniors). La qualité de l’emploi demeure également bonne puisque la part de titulaires d’un CDI remonte au même seuil qu’il y a douze mois (à 49,3 %). Quant aux individus en situation de sous-emploi (c’est-à-dire qui aimeraient effectuer un plus grand nombre d’heures), ils sont relativement moins nombreux (– 0,5 point en un an).

Ces résultats sont imputables à la situation favorable qui continue de prévaloir sur le marché du travail. Au cours des trois derniers mois de 2019, l’emploi salarié dans le secteur privé s’est accru de 0,2 %.

 Sur l’ensemble de l’année 2019, le nombre de personnes employées dans les entreprises a augmenté de 210 000 (soit + 1,1 %). La dynamique fut donc bien meilleure en 2019 par rapport à l’exercice précédent (+ 163 000, en valeur absolue, en 2018), mais elle s’avère nettement moins éclatante que celle relevée en 2017 (+ 329 700). Dans ce faisceau de tendances flatteuses, deux faits, au moins, méritent d’être signalés : l’industrie, qui ne cessait de s’étioler depuis le début des années 2000, a vu ses effectifs s’étoffer légèrement, de janvier à décembre 2019, avec 7 900 créations nettes de postes, et le secteur de la construction a confirmé qu’il avait retrouvé des couleurs (+ 42 200).

Les mesures d’allègement du coût du travail, notamment pour les personnes les moins qualifiées ; l’assouplissement des règles encadrant la relation entre travailleurs et employeurs, qui réduit la peur de l’embauche ; le développement de l’apprentissage et gros efforts en matière de formation continue pour les personnes éloignées du monde de l’entreprise, sont à mettre au crédit du gouvernement.

Mais le nombre de personnes sans emploi augmente tout de même

L’autre raison c’est l’exclusion des statistiques de toutes les personnes désireuses de retrouver une activité sans pour autant être considérées comme chômeuses car ne remplissant pas certaines conditions (par exemple effectuer des recherches assidues pour décrocher un poste). C’est que l’Insee appelle pudiquement le halo du chômage. Et là « Leur nombre augmente de 59.000 entre les troisième et quatrième trimestres 2019 », souligne l’Insee. Pas moins de 1,7 million de personnes étaient dans cette situation en fin d’année dernière. Pour l’ensemble des personnes entre 15 et 64 ans, il progresse de 0,2 point sur l’ensemble de l’année et atteint 4 %. « Son plus haut niveau depuis 2003 », souligne l’Insee…

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