Brexit. Chaque jour compte, selon Michel Barnier

Brexit. Chaque jour compte, selon Michel Barnier

« Chaque jour compte », a déclaré Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, tandis que les discussions en face à face reprennent avec son homologue britannique, David Frost.

Londres a accepté de reprendre les discussions à la suite de la déclaration prononcée par Michel Barnier aux députés européens mercredi (21 octobre) selon laquelle « des compromis de la part des deux parties » étaient nécessaires pour conclure les négociations commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE.

Retrouver le chemin du dialogue

S’adressant aux journalistes, M. Barnier a indiqué qu’« il était très important de se retrouver de nouveau autour de la table des négociations », car les deux parties à l’accord partagent une « responsabilité commune immense ».

Plus tôt cette semaine, le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson a également reconnu que la date butoir se rapprochait à vitesse grand V.

Les négociations se dérouleront au Royaume-Uni jusque dimanche (25 octobre), avant de reprendre à Bruxelles et Londres, et ce en présentiel.

« Les pourparlers se poursuivront simultanément autour de toutes les tables de négociations »

10 Downing Street.

Malgré la percée et la reprise des discussions, organisées désormais sur la base de textes juridiques, il ne reste que quelques semaines aux deux parties pour parvenir à un accord et pour que celui-ci soit ratifié d’ici à la fin de l’année, dernière limite. En cas d’échec, les relations commerciales UE-GB tomberont sous l’égide de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Le sommet européen de la semaine dernière avait longtemps été perçu comme la date butoir pour la conclusion de l’accord. Toutefois, à présent, les représentants concernés semblent l’avoir reportée à mi-novembre, ce qui donnerait aux 27 États membres et au Parlement européen assez de temps pour finaliser la procédure de ratification.

« Nous avons expliqué à maintes reprises que tout accord devait être trouvé avant la fin de la période transitoire », a rappelé le porte-parole de Boris Johnson, ajoutant qu’« il incombait au bloc de définir la durée nécessaire pour la ratification ».

le porte-parole de Boris Johnson

Boris Jonhson prépare le no-deal

Entre-temps, le gouvernement Johnson a dévoilé un train de mesures jeudi (22 octobre) en cas de « no-deal » à la fin de la période de transition dans le but de minimiser l’imbroglio possible à la frontière britannique.

D’ailleurs, des lois visant à mettre en œuvre l’Opération Brock – un plan de gestion de trafic à Kent – ont été présentées lors de la campagne « time is running out » (le temps presse), lancée plus tôt cette semaine afin d’encourager le secteur commercial à « agir maintenant » pour que des changements soient garantis d’ici à la fin de l’année.

Avec ces nouvelles règles les poids lourds empruntant les routes commerciales de la Manche devront obtenir un permis d’accès électronique spécifique à Kent : une stratégie pour faire face aux perturbations et retards occasionnés aux ports de la région.

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