Les beaux jours s’annoncent, l’espoir revient, sur tous les fronts, notamment pour les expatriés.
Excellente nouvelle : Le Conseil d’Etat a annulé le décret qui imposait des « motifs impérieux » au retour des Français établis hors de France, hors Union Européenne, considérant qu’il y avait là « une atteinte disproportionnée au droit fondamental qu’a tout Français d’accéder au territoire national ». La Convention Européenne des Droits de l’Homme garantit ce droit au retour de façon explicite : « Nul ne peut être privé du droit d’entrer sur le territoire de l’Etat dont il est le ressortissant ». La liste des « motifs impérieux » devient indicative.
Une ouverture pour les familles
Dans son élan, le juge ne considère plus les tests PCR comme une obligation absolue pour entrer en France lorsque la réalisation d’un tel test est matériellement impossible. Bien sûr, il risque d’y avoir des interprétations abusives de tel ou tel contrôleur, et il est conseillé d’être prudent et de se munir de justificatifs : la décision est une suspension, en référé, c’est-à-dire provisoire.
Il n’empêche que c’est une belle victoire, pour l’UFE, qui a déposé ce premier recours, pour les élus et avocats qui ont porté ce combat. Espérons que le gouvernement -sur ce sujet comme sur d’autres, si l’on prend le temps de lire les Avis de l’Assemblée des Français de l’Etranger- en tirera des enseignements positifs. Mais en ce retour des bonnes ondes, on ne parlera pas des déceptions et des insuffisances.
Une victoire du droit
La décision du Conseil d’Etat est une bonne nouvelle pour tant de Français qui n’ont pas pu voir leur famille depuis si longtemps. C’est aussi une bonne nouvelle pour le retour du droit, plus que malmené ces derniers temps. Toucher aux libertés fondamentales est une mauvaise habitude qui dure depuis trop longtemps, dans laquelle les autorités s’installent et à laquelle les citoyens se résignent. Il était temps que le Conseil d’Etat rappelle les bases élémentaires des droits des citoyens. Qu’il continue, car on attend la décision au fond.
Bonne nouvelle aussi sur le front de la pandémie. Les variants menacent, les vaccins préviennent. Six sont déjà administrés dans le monde, quatre validés pour les pays européens. Les campagnes de vaccination fonctionnent dans de nombreux pays : Israël a réalisé un tour de force, qui démontre que la vaccination en un court laps de temps de la population est possible. Les Etats-Unis, sur ce chemin, montrent que leur objectif de cent millions d’Américains vaccinés dans les trois mois est réaliste. Le Royaume-Uni, durement touché, va pouvoir reprendre une vie normale, avant tout le monde en Europe. Une leçon dont il faut s’instruire.
La vaccination en action
Et la France ? Ce n’est pas encore un succès, mais le retard commence à être rattrapé. On peut dire qu’à ce rythme on y sera encore à l’automne. C’est vrai. Mais rien n’empêche, selon l’exemple d’autres pays, d’accélérer le rythme. On s’empêtre dans le débat de savoir si la vaccination doit être obligatoire. Vacciner ceux qui le veulent est déjà un défi !
Bonne nouvelle enfin pour l’économie. Avec la vaccination, surtout avec le plan de relance de Joe Biden, les Etats-Unis redeviennent la locomotive économique du monde : 1400$ pour chaque américain dont les revenus sont inférieurs à 80.000$, soit 67.000€. En dessous de 5580€ par mois, on reçoit une aide. En France, on estime que l’on est riche à 4000 €… Pour les couples, le seuil est à 125.000 par an. En dessous de 10.000 euros par mois, vous recevrez un chèque. Directement, dans la poche, foin de la bureaucratie. Elle est pas belle l’Amérique ?
Cela relativise notre richesse, et celle des Chinois, même si ce sont ces derniers qui vont en profiter en exportant toujours plus. Ce n’est qu’un volet du plan de relance : 400 milliards sur 1900 M$! Ceux qui parient contre l’Amérique n’ont pas gagné.
L’économie repart
L’économie mondiale va donc repartir, en tout cas aux Etats-Unis, en Asie, et plus lentement, en Europe. Mais les prévisions (si la campagne de vaccination s’amplifie) sont optimistes : La croissance en France pourrait atteindre plus de 5%. On reviendra donc petit à petit au niveau d’avant la crise. Est-ce suffisant ? Non, car on prévoit aussi chômage en hausse, faillites, endettement de l’Etat et des entreprises. Il faut profiter du rebond pour investir sur l’avenir.
C’est quoi l’avenir ? L’éducation, la force du droit, la capacité à réagir, à innover, à s’adapter, la prise en compte du monde qui nous entoure, de plus en plus imbriqué dans les vies quotidiennes.
Encore une bonne nouvelle : le patron de TV5 a été honoré par ses pairs d’un Laurier d’or. L’offre de fiction française décolle à l’étranger. L’information aussi. Bon signe pour l’information, la création et la « diplomatie d’influence ».
La Francophonie convertit ses locuteurs
Dernière bonne nouvelle : la semaine de la langue française commence. Voici un héritage du colonialisme qui n’est pas déboulonnée ! Entendre la Secrétaire générale de l’OIF intervenir au Conseil des droits de l’homme de l’ONU au nom de la Francophonie, de « ses valeurs en partage », rappelle qu’une langue véhicule en effet des valeurs, et permet de penser différemment. Comme l’actuelle Secrétaire générale était la ministre d’un Chef d’Etat qui, toujours réélu à plus de 95%, supprima le Français des écoles, on ne peut que se réjouir de cette conversion. La langue française, voici une bonne nouvelle !
300 millions de francophones, et 316.000 lecteurs de lesfrancais.press, voilà une marge de progression formidable ! Que des bonnes nouvelles.
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Bonjour,
En ce qui concerne la décision du Conseil d’Etat pour renverser la décision du gouvernement je suis un peu surpris et inquiet.
La décision est basée sur le peu de risques sanitaires compte tenu du petit nombre d’expatriés qui va profiter de l’occasion de rentrer en France.
Je n’ai rien vu dans cette décision que la décision gouvernementale était illégale, anticonstitutionnelle et allait à l’encontre des droits de l’homme et du citoyen.
Est-ce que le Conseil d’Etat a voulu laisser ainsi la porte ouverte à une autre restriction des libertés fondamentales de circulation?