Les «communautés French Tech» à l’étranger constituent un réseau de 56 communautés. Ces regroupements ont été labellisés à la suite d’appels à projets menés en avril 2019 et 2020.
Ces projets rassemblent au niveau local les fondateurs de startups, investisseurs et toutes les parties prenantes de l’écosystème d’innovation local. Le but est de favoriser les échanges et rencontres entre les écosystèmes locaux et celui français. Elles veillent aussi à promouvoir une image positive, innovante et attractive de la France.
L’indépendance est inscrite parmi les neuf valeurs constituant le manifeste des communautés French Tech. Ce canon vise à permettre aux communautés de s’organiser en accord avec les défis et caractéristiques présentés par leur écosystème.
Ainsi, la composition des «boards» des communautés est libre, sans intervention de la part de l’Etat ni de la Mission French Tech. les membres des communautés sont bénévoles et aucun des partenaires publics présents dans l’écosystème n’est membre de droit de la communauté.
Un label qui encadre les communautés de bénévoles
Malgré cette souplesse laissée dans la constitution des communautés, celle-ci reste encadrée en amont au travers des critères fixés lors des appels à projet pour la labellisation, et leur respect conditionne l’obtention du label.
Les communautés doivent adhérer à une Charte d’Engagement qui détermine les principes fondamentaux des communautés (communauté, inclusion, indépendance, intégrité, honnêteté, protection des données personnelles, professionnalisme, start-ups, unité). Ce document définie aussi les actions attendues des communautés (connaissance de l’écosystème local et lien avec celui-ci, animation de la communauté locale, accueil des talents et entreprises français, etc.).
Chaque French Tech est, ainsi, libre de lancer ses propres projets et initiatives, dans le respect des valeurs de la marque. Evidemment, les initiatives doivent être en accord avec les deux priorités fixées par la Mission French Tech :
- promouvoir l’attractivité de l’écosystème français
- organiser des événements destinés à animer la communauté locale et servir de relais de promotion de l’écosystème français.
Chaque communauté s’est, donc, mobilisée pour, par exemple, réaliser et diffuser une newsletter à propos de son écosystème. Elles ont aussi organisé des événements de networking récurrents et thématiques (French Tech Days, petits déjeuners de l’innovation). Aussi, elle ont été les acteurs de la présence française sur des salons locaux (CES Asia, AI Expo, etc.) . Enfin, pas avare de travail, elle ont élaboré des guides pratiques concernant les spécificités de leurs écosystèmes à destination des entrepreneurs français souhaitant s’y implanter.
Un financement sur deux pattes
Deux principaux modes de financement s’offrent aux communautés. Elles peuvent d’abord faire appel, pour ce qui relève de leurs actions locales, à des soutiens privés récurrents ou ponctuels, dans le respect du Manifeste et de la Charte de la marque. Par ailleurs, chaque communauté French Tech peut candidater au financement de projets stratégiques et utiles à l’ensemble de la Communauté French Tech. Ce financement est octroyé au travers du Fonds French Tech Communauté (ou «Community Fund»), lancé en 2019 et abondé à hauteur de 2M EUR en 2019, et 3M EUR en 2020. Seules les communautés dotées d’une structure juridique sont éligibles à ce mécanisme.
Un audit surveillé par l’assemblée des Français de l’Etranger
Les élus du groupe « Français du Monde, écologie et solidarité » (PS, EELV et affiliés) Mme Gaelle Barré, Conseillère des Français de l’étranger en Italie, M. Yan Chantrel, Conseiller des Français au Canada, membre de l’AFE et M.Mehdi Benlahcen, Conseiller des Français de l’étranger au Portugal, membre de l’AFE s’interrogent sur ce réseau à la gestion si décentralisée et loin du cadre usuel.
En réponse, le bureau de l’Assemblée des Français de l’étranger a rappelé qu’un audit est en préparation pour la fin de l’année 2020 . La direction de l’administration consulaire et des Français de l’Etranger ainsi que le Ministère du Commerce extérieur ont demandé à connaitre l’impact des projets réalisés.
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