Aux Jeux internationaux de la jeunesse à Athènes, l'AEFE et l'UNSS déploient leurs énergies

Aux Jeux internationaux de la jeunesse à Athènes, l'AEFE et l'UNSS déploient leurs énergies

Les 13èmes Jeux internationaux de la jeunesse, ce sont des épreuves sportives, mais pas seulement. Ainsi, au-delà du sport, de nombreux participants s’impliquent dans d’autres activités. Depuis Athènes, focus sur l’organisation, et sur différents dispositifs en lien avec ces Jeux, qui  rassemblent près de cinq cent lycéens francophones, venus du monde entier.

Le dispositif des « Jeunes reporters internationaux »

Ce mercedi 29 mai, l’équipe des Jeunes reporters internationaux est sur le pont. Venant de Bondy (France), d’Athènes, de Londres et de Bruxelles, ils sont une vingtaine, réunis autour de Marion Guivarch, directrice adjointe à l’Unss Créteil, et de Julien Kervedaou, professeur d’EPS au lycée français Jean Monet de Bruxelles. Ils font le point sur les activités à réaliser dans la journée, entre webradio, écriture d’articles, et préparation de posts pour les réseaux sociaux. Les encadrants dispensent leurs conseils auprès des journalistes en herbe, tout en discutant de questions très pratiques. Par exemple, est-il préférable d’enregistrer la voix off avant, ou bien après avoir réalisé le montage des images ?

Une activité pleine d'émulation

L’un des intérêts de cette activité, c’est qu’au même titre que les épreuves, elle crée de l’émulation. Ce matin, Colin, lycéen bruxellois, félicite Laura, lycéenne d’Athènes et « collègue JRI », pour la qualité de ses photos. Quand je l’interroge sur ce qu’ils prévoient pour les réseaux sociaux, il évoque les spécificités des audiences, selon les canaux : « on diffuse cela sur Instagram, mais aussi sur Facebook pour toucher les plus âgés » m’explique t-il. Élève en seconde, il n’est pas encore certain de vouloir s’orienter vers le journalisme. Mais en participant à cette activité, il a particulièrement pris goût au montage. Il s’exclame : « Ça donne des choses très stylées de faire du montage. Et aussi, c’est très satisfaisant de couper pile au bon moment. Cela peut donner un beau résultat ! ».

Mais au-delà d’initier à un métier aux nombreuses facettes, le dispositif des JRI répond à des objectifs éducatifs bien plus larges. Un bon moyen pour aider les jeunes à se découvrir de nouveaux talents, m’explique Marion Guivarch : « Il y en a qui ont une vocation pour devenir journaliste ou qui découvrent le métier. Et dans le fond, cela leur apporte aussi d’autres compétences. Certains élèves étaient super timides et en fait ça les révèle, ils apprennent à parler, à aller vers les adultes, à prendre des initiatives. » Cette activité, menée sur plusieurs années, permet d’obtenir une attestation de l’Unss (Union nationale du sport scolaire), détaillant ce parcours de formation, à la dimension citoyenne évidente. Et on peut déjà se faire une idée de leur travail, sur le site de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), qui vient de publier un article écrit par trois JRI.

Pour mener à bien leurs projets, les jeunes reporters peuvent compter sur un outillage technique complet. Ainsi, Lucas, un élève bruxellois « un peu réservé en interview« , s’est spécialisé dans l’usage d’un drone, ou dans la technique des web radio. Hier, il a filmé la cérémonie d’ouverture au stade panathénaïque (ou Kallimármaro – « d’un beau marbre ») depuis le ciel. De quoi aider nos athlètes à prendre de la hauteur !

Pour les jeunes, par les jeunes

A travers les activités de l’Unss, d’autres rôles sont confiés aux jeunes : jeune organisateur ou jeune arbitre. Ainsi, si les enseignants formateurs sont là pour veiller au grain et rappeler certains principes en cas de besoin, ce sont les élèves des lycées participants qui arbitrent les épreuves, s’assurant que les règles sont bien respectées. En tenant le chrono lors de quiz, ou encore lors du lancer de vortex. Il s’agit là d’une des activités du pentathlon (en plus de la course en relais, du saut ou « pentabond », du lancer de poids debout et assis, et enfin, de la course aveugle). Vous pouvez d’ailleurs retrouver une explication de l’épreuve du « vortex », expliqué par Thalia, élève au lycée français de Prague, dans notre flash quotidien des expatriés.

Un lycée hôte parti à point

En tant qu’hôte, le lycée franco-hellénique Eugène Delacroix a un rôle particulier dans ces Jeux. Et comme Athènes est loin d’être désert en cette saison, il valait mieux partir à temps. Surtout pour pouvoir bénéficier d’un lieu unique d’hébergement et de vie, pour l’ensemble des équipes, m’explique Anaïs Bouxin, en charge de l’organisation locale. Avec le proviseur Damien Ganier, la satisfaction a donc été grande, quand ils ont pu obtenir un accord pour bénéficier des installations des infrastructures ayant accueilli le village des Jeux paralympiques, en 2004. Sur l’ensemble des jeux, l’enseignante a déjà une expérience, puisqu’elle avait accompagné une équipe en 2019, lors de JIJ organisés au Liban.

Entre la piscine, les gradins, les nombreux équipements et les hébergements qui mélangent les lycées, tout est réuni pour une magnifique semaine. Pendant laquelle l’essentiel pour les participants sera sûrement d’allier compétition et fair-play. Et sans doute aussi de découvrir d’autres cultures que la sienne, pour s’enrichir mutuellement.

Auteur/Autrice

  • Etienne Antelme

    Etienne Antelme est journaliste indépendant. Après un parcours de formation en sociologie, ses centres d'intérêt et son envie d'écrire l'ont amené vers le journalisme. Avec comme points d'ancrage principaux la culture, les multiples "mondes" du travail, ou encore l'économie sociale et solidaire, il écrit pour différents médias web et print.

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