Air France, comme l’ensemble du secteur aérien, est frappée de plein fouet par la crise du Coronavirus. 90% de vols annulés pendant le confinement, l’aéroport d’Orly fermé, ceux de Charles de Gaulle et de Schiphol du partenaire KLM tournant au ralenti, une grande partie du personnel en chômage technique, les aides gouvernementales conditionnées à une évolution du secteur et à une plus grande interaction rail – avion, et aussi la peur. La peur des usagers de ces avions qui sont un espace clos ou l’air circule par excellence, de ces terminaux d’aéroports débordant d’une foule venant du monde entier, de ces destinations exotiques.
Forcément le secteur va devoir s’adapter, et vite. Certains n’ont déjà pas survécu : la compagnie à bas-coûts Norwegian met en faillite certaines de ses filiales, Brussels Airlines filiale de Lufthansa licencie 25% de son personnel, des dizaines d’autres luttent pour leur survie.
Air France, qui est endettée, qui doit payer la location de ses avions même quand ils sont cloués au sol, qui fut l’objet de mouvements de grève qui ont entamé sa trésorerie, devra forcément s’adapter. L’heure actuelle est cependant avant tout à la gestion de la crise tel qu’elle est.
Des centaines de milliers de rapatriements, des contrôles mis en place
Près de 300 000 personnes ont été rapatriées par des vols Air France, dont la moitié de ressortissants français. La compagnie nationale, un des symboles les plus forts de l’Hexagone dans le monde, a pu utiliser le réseau tentaculaire de ses destinations et correspondances a permit de couvrir la quasi-totalité du globe.
Pour autant, des vols spéciaux ont dû être mis en place, notamment en provenance du Maroc et d’Amérique du Sud. Un certain nombre de passagers sont aussi passé par des compagnies tierces avec escales à Singapour ou dans le golfe persique.
Tout ceci a un coût : 2000 euros pour Marie pour faire rapatrier ses parents qui lui rendaient visite en Australie, environ 1000 euros en moyenne pour un New-York / Paris, parfois beaucoup plus pour des destinations ou l’offre est plus rare encore.
Des mesures de sécurité draconiennes
Les compagnies, en tout cas, s’adaptent à la pandémie et aux mesures à prendre. Le port du masque est obligatoire depuis le 11 mai sur l’ensemble des vols Air France et la compagnie déploie petit à petit un contrôle de température au départ de tous ses vols.
De quoi rassurer les usagers ? Les salariés, en tout cas, sont inquiets. Véronique, 25 ans de travail dans la compagnie française, est inquiète: « j’ai connu toutes les crises possibles à Air France, mais rien de comparable avec ce qui se passe actuellement ». Une crise sans précédent, et un monde demain fort différent.
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