AESH, Accompagner les enfants français handicapés dans le monde

AESH, Accompagner les enfants français handicapés dans le monde

Les AESH ? Vous connaissez ? Ce sont les accompagnants d’élèves en situation de handicap, ils assistent l’enfant handicapé afin de favoriser son autonomie. Ils interviennent au titre de l’aide humaine individuelle, de l’aide humaine mutualisée ou de l’accompagnement collectif. Acteurs-clés, ils contribuent à la mise en place d’une école pleinement inclusive, pour offrir à chaque élève, de la maternelle au lycée, une scolarité adaptée à ses besoins. 

Ce dispositif existe en France depuis 2005 et la création des Auxiliaires de Vie scolaire. Il a été étendu en suite aux petits Français handicapés mais uniquement si la situation de leur famille permettait l’ouverture de droits à la bourse scolaire. Pour la prochaine rentrée, à l’initiative de Samantha Cazebonne, députée des Français de la Péninsule ibérique, la mesure sera ouverte à toutes les familles qu’elle soit éligible à la bourse scolaire ou non.

« La question de la modification des critères d’attribution de cette bourse pour l’accompagnement scolaire relevant du domaine réglementaire (donc de l’exécutif et de l’administration), j’ai oeuvré à cette avancée à travers de nombreux échanges avec le ministre des Affaires étrangères et son cabinet, avec la Direction de la culture, de l’enseignement, de la recherche et du réseau ainsi qu’à travers des interventions à l’OBEP (Observatoire des élèves à Besoins Éducatifs Particuliers), en séance publique et en commission.« 

Samantha Cazebonne, députée des Français de la Péninsule ibérique et de Monaco

AESH, mode d’emploi ?

C’est un grand soulagement pour les familles. En effet, la prise en charge d’un salaire, chaque mois, qui devait se cumuler aux frais scolaires, était impossible pour de nombreuses familles. Une sorte de double peine qui était affligé à l’enfant.

Concrètement, le mécanisme permettant de voir attribuer à un élève un AESH passe par une nouvelle bourse avec des critères, uniquement, liés à l’handicap de l’enfant comme en France. Cette nouvelle enveloppe budgétaire sera dédiée à la couverture des frais de recrutement.

Pour valider la bourse, il faudra donc dans un premier temps s’assurer que le besoin d’un accompagnement spécifique ait été reconnu par une  MDPH (maison départementale des personnes handicapées). Pour les expatriés ayant déjà bénéficié d’une prestation des services sociaux en France , la MDPH compétente pour instruire leurs demandes est celle par l’intermédiaire de laquelle un droit ou une prestation leur avait été attribué. En cas de première demande, les Français établis hors de France peuvent s’adresser à la MDPH du département de leur choix pour la prescription d’un AESH.

Quel budget ? Quelle formation ?

Comme en France, les intervenants reçoivent une formation d’adaptation à l’emploi d’une durée de 60 heures, dispensée par la DASEN pour tous les personnels nouvellement recrutés.

De plus, des actions de formation continues sont proposées dans le cadre des plans de formation de l’AEFE (par exemple des formations d’initiatives locales organisées en école ou en établissement scolaire), mais aussi de formations avec les enseignants, ou encore d’actions de formations nationales dans le domaine de la scolarisation des élèves en situation de handicap (modules d’initiative nationale).

Car il va falloir recruter avec l’ouverture de ce dispositif à tous les enfants le nécessitant, pour cela il faudra donc une augmentation du budget pour les années à venir au risque de voir la mesure se résumer à un saupoudrage comme le souligne, Isabelle Resplendino, responsable de plusieurs associations dédiées à l’autisme et en particulier pour les nombreux Français pris en charge chez le voisin belge.

« Il ne faut pas que ce soit du saupoudrage comme en France, avec des AESH qui s’occupent de plusieurs enfants dans plusieurs établissements et qui n’ont que quelques heures par semaine par enfant… un emploi précaire, partiel et très peu formé.« 

Isabelle Resplendino, responsable de plusieurs associations

C’est donc une mesure accueillie avec enthousiasme par les familles françaises concernées à l’étranger (environ 1000) mais aussi avec crainte qu’elle ne reste qu’un voeux pieux. Le budget qui lui sera alloué, déterminera le futur de cette mesure. Il faudra assurer les recrutements et améliorer la formation comme le réclament les associations.

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