Mehdi Benlahcen, est enseignant de profession. Il vit depuis 2008 à Lisbonne où il est professeur au Lycée français Charles Lepierre. Devenu membre de le l’association Français du Monde, il se présente aux élections locales de 2014. Une fois, élu consulaire, il concourra pour siéger à l’assemblée des Français de l’étranger (AFE). Encore une fois élu, il tente la présidence du groupe de gauche « Français du monde, Écologie et Solidarité » à l’Assemblée des Français de l’Étranger, qu’il obtient.
Les aides sociales pour les expatriés, une mystification ?
Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’état aux Français de l’étranger, annonça en mars 2018 la création du « STAFE » soutien au tissu associatif des Francais à l’étranger d’un budget de 2 millions (soit 1/3 de moins que la réserve). Ce dispositif venait remplacer la « réserve parlementaire » que le Président de la République voulait voir disparaitre dans le cadre de la moralisation de la vie politique.
En avril 2020, le gouvernement a annoncé la création d’un fonds doté de 50 millions d’euros à destination spécifique des Français expatriés dans le cadre de la pandémie. Face à l’ampleur de l’enveloppe budgétaire, le gouvernement avait décidé de transférer les fonds prévus pour le fameux « STAFE », à destination des associations culturelles, vers ce nouveau budget.
Cependant, la complexité des dossiers, le peu d’information des consulats comme des élus, ont empêché un bon déploiement des aides. En octobre, moins de 1,5 millions d’euros avaient été dépensés.
Un STAFE 2020 en catimini
Lors de la loi corrective du budget 2020, face à cet échec, les députés ont donc réactivé le dispositif STAFE à destination de toutes les associations.
Elles avaient une poignée de jours pour monter leurs dossiers… si elles étaient au courant. Conclusion, encore peu de demandes, alors que les besoins sont importants.
L’invité de notre podcast vidéo, Mehdi Benlahcen, a réussi, lui, à débloquer 30 000 euros pour équiper les élèves boursiers, au Portugal, en tablettes et autres afin de se prémunir des difficultés rencontrées ce printemps lors de la mise en place de l’école à la maison via internet.
Mais ce ne fut pas le cas partout, certains élus ont préféré abandonner les fonds par crainte d’offrir une fenêtre électorale, aux associations porteuse de projets, à quelques mois des élections consulaires de mai 2021….