Un ancien élève de 21 ans a tué par balles neuf personnes dans un établissement scolaire de Graz en Autriche ce mardi 10 juin 2025. Un drame sans précédent dans le pays alpin qui a décrété trois jours de deuil national. Au moins 3 familles françaises y ont des enfants scolarisés. On fait le point pour les Français de l’étranger.
10 morts dont le tireur
Un ancien élève de 21 ans a tué par balles 10 personnes dans un établissement scolaire de Graz en Autriche dont un jeune Français expatrié avec sa famille.
Parmi les victimes figurent six personnes de sexe féminin et trois de sexe masculin. Leur âge n’a pas été précisé.
L’auteur présumé a agi seul et s’est donné la mort dans les toilettes, selon la police qui s’est refusée à toute spéculation sur son mobile à ce stade. Le jeune homme, un Autrichien originaire de la région, a utilisé pour commettre l’attaque un fusil et une arme de poing qu’il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant des élèves de 14 à 18 ans, mais n’avait pas terminé son cursus.
Les lieux ont été rapidement sécurisés et évacués et les adolescents pris en charge par une cellule de crise. Mais une question se pose, comment a-t-il pu accéder à une arme. Alors que les détenteurs d’armes en Autriche sont soumis à la détention d’un permis.
1 jeune Français parmi les victimes
En écrivant ces lignes, nous apprenions qu’un jeune adolescent français faisait partie des victimes. Et ce alors que l’Autriche figure parmi les dix États les plus sûrs du monde, d’après l’Indice mondial pour la paix (Global Peace Index), qui prend en compte le taux d’homicide aux côtés d’autres indicateurs comme la militarisation et les conflits.
En sus, Les Français sont nombreux dans cette région qu’ils ont découverte, souvent en Erasmus, et qui y sont restés souvent par amour. Près de 1000 compatriotes sont installés dans ce secteur (600 inscrits au registre consulaire). Au moins 3 familles y ont des enfants scolarisés dont celle du garçon décédé, le fils d’un ancien Garde républicain engagé dans les activités associatives françaises sur place.
Émotion dans la communauté française
En quelques minutes grâce à la mobilisation d’élus consulaires comme Patrick Ugo, Vincent Roué, Frédéric Le Vouëdec-Guéganno ou Fabrice Tressard, l’information a été transmise au consulat et aux autorités françaises.
Sans voix, ils ont la lourde tâche d’accompagner les familles françaises dans cette épreuve alors que les premières questions sur l’organisation de la sécurité des Français en Autriche se posent. Comme souvent dans les pays occidentaux, aucun dispositif d’îlotiers a été mis en place. Obligeant, élus, administration comme les citoyens à communiquer comme ils le peuvent et peut-être, parfois, maladroitement quand la communauté française est confrontée à des évènements nécessitant une solidarité et une cohésion de ses membres.
Ce sujet était d’ailleurs évoqué par les élus consulaires lors de leurs réunions, mais même avec îlotiers, le drame n’aurait pas pu être évité. La sécurité de tous étant, évidemment, la responsabilité de l’État de résidence.
Auteurs/autrices
-
Directeur de publication et rédacteur en chef du site lesfrancais.press
Voir toutes les publications -
L'AFP est, avec l'Associated Press et Reuters, une des trois agences de presse qui se partagent un quasi-monopole de l'information dans le monde. Elles ont en commun, à la différence de son prédécesseur Havas, de ne pas avoir d'actionnaire mais un conseil d'administration composé majoritairement d'éditeurs de presse.
Voir toutes les publications