Une mission parlementaire sur la politique française d’attribution des visas par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale a été mandatée. Le député M’jid El Guerrab, de la neuvième circonscription des Français établis hors de France, qui englobe le Maghreb et l’Afrique de l’ouest francophone, en a été nommé co-rapporteur et nous a fait part de ses premières impressions.
« Il n’y a pas un jour depuis que je suis député ou je ne suis pas saisi de la question » – M’jid El Guerrab – Député LREM d’Afrique du Nord et de l’Ouest et co-rapporteur de la mission parlementaire sur les visas pour la France.
Un imbrogilio et une situation variable selon les pays
De quoi s’agit-il ? Selon de très nombreux témoignages de personnes souhaitant bénéficier d’un visa pour la France, de séjour, de tourisme, permanent, les mesures et les procédures sont très aléatoires.
« Il n’y a pas un jour depuis que je suis député ou je ne suis pas saisi de la question » nous indique le député. Il ne s’agit pas pour lui d’une question politicienne mais de quelque chose qui peut participer à un sentiment anti-français sur place.
Comment, par exemple, expliquer que le dirigeant d’un des principaux ports de la méditerranée n’obtienne qu’un visa de 4 mois quand ses collaborateurs obtiennent un visa pluri annuel ? Comment expliquer qu’un citoyen marocain en visite en France avec un visa Schengen doive demander une extension pour les DOM ? Comment expliquer surtout les différences de situation et surtout, « quelle est la rationalité derrière les décisions ? » s’interroge le député, sans a priori mais avec des questions précises qui seront posées aux personnes auditionnées au cours des prochains mois.
Lourdeurs administratives, impossibilité d’avoir des rendez-vous
Si beaucoup soulignent le travail remarquable des personnels diplomatiques, le manque de moyens rend parfois l’attribution de visas complexe, longue, et laborieuse. Le rapport en cours travaille notamment à améliorer la fluidité et la rapidité des démarches, notamment dans des pays comme le Maroc.
Concrètement, il s’agira d’auditionner, pendant une période en 3 et 6 mois, le corps diplomatique, le quai, le ministère, les acteurs présents. Quel impact ? Peut-être pas législatif, cela ne revient pas à la loi, mais au minimum de sensibiliser le Quai sur la différence des pratiques en matière d’attribution de visas, et aussi peut-être donner des pistes pour améliorer la situation.
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