Le réseau EFI a été fondée par le groupe Odyssey. Aujourd’hui c’est un réseau de 3 écoles répartis 3 pays (Belgique, Maroc et Roumanie). Nouveaux arrivés dans l’univers scolaire, ces établissements commencent leur parcours d’intégration, l’école de Bruxelles est la seconde à obtenir son agrément des autorités françaises. Rencontre avec Jérome Gercet, Ancien directeur d’une école en France, qui a relevé le défi de l’homologation.
Jérôme Gercet, vous êtes directeur de l’école française internationale à Bruxelles, une école récente, est-ce que tout d’abord vous pouvez nous en expliquer le concept ?
Jérôm Gercet :
l’école a ouvert en septembre 2019, nous allons pour le moment de la maternelle au CM1 puis nous allons ouvrir le CM2 en 2020 puis le collège et le lycée selon la montée pédagogique des élèves.
Nous sommes une école française mais nous avons la spécificité d’enseigner 50% du temps en anglais avec notamment des enseignants natifs.
Concernant nos élèves, c’est vraiment une école internationale et ils viennent du monde entier.
Vous venez de recevoir l’homologation de l’AEFE, l’Agence de l’Enseignement Français à l’Etranger. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement, quelles sont les obligations ?
Jérôm Gercet : Nous avons effectivement été reconnus comme établissement partenaire par les deux ministères : celui de l’éducation national et celui des affaires étrangères. Cela fait suite à une visite de l’inspectrice de l’éducation nationale qui a vérifié que les critères étaient respectés.
Les critères sont l’enseignement strict du programme français, que les locaux sont adaptés à la vie d’une école, nous sommes en l’occurrence situés dans un magnifique domaine arboré avec des conditions optimales, elle a également vérifié que le personnel enseignant avait une pratique professionnelle conforme et enfin elle s’est assurée que les valeurs de la direction sont celles qui sont attendues par l’éducation nationale.
C’est une très bonne nouvelle pour l’école cela donne une garantie de ce qui est fait par l’équipe pédagogique. Cela nous permet aussi de nous insérer dans le système éducatif ici en Belgique, nous sommes notamment en lien avec l’ambassade et les services culturels français. Nous sommes le troisième établissement reconnu en Belgique et le deuxième à Bruxelles sachant que par ailleurs le lycée Jean Monnet pour sa part a été fondé il y a plus d’un siècle. Nous sommes les petits nouveaux.
Quelles sont les conséquences de cette reconnaissance par exemple concernant les bourses ?
Jérôm Gercet :
Alors d’abord il y a une reconnaissance pour les diplômes, celui du brevet et le baccalauréat. Cela permet aussi de poursuivre un cursus dans un autre établissement beaucoup plus facilement, cela garantie la qualité de l’enseignement et effectivement cela permet de solliciter, pour les ressortissants français, des bourses auprès du consulat, en déposant un dossier qui sera ensuite examiné.
Comment la situation a-t-elle été gérée pendant la crise de la covid 19 et quelles sont les prochaines étapes ?
Jérôm Gercet : Nous avions des recommandations qui viennent de l’ambassade de France mais nous appliquons aussi bien sûr les circulaires belges. L’école a fermé dès la mi-mars comme toutes les écoles en Belgique, nous avons mis en place un enseignement à distance qui a très bien fonctionné, les parents ont fait part de leur satisfaction. Les élèves ont continué à échanger les uns avec les autres et ont en permanence été en contact avec le personnel enseignant. Nous avons beaucoup appris pendant cette période.
Nous avons commencé à rouvrir avec des demi-groupes et des consignes sanitaires très strictes. Les élèves de maternelle reviennent jeudi 4 juin [Interview réalisée le 3 juin NDLR] et tous les élèves reviennent le 8 juin avec un roulement.
Concernant la rentrée de septembre nous sommes optimistes et espérons pouvoir reprendre comme prévu.