Une aide financière pour les expatriées victimes de violence conjugale

Une aide financière pour les expatriées victimes de violence conjugale

Associations, travailleurs sociaux, police, acteurs judiciaires, tous identifient un même frein qui complique souvent le départ du domicile des victimes de violence conjugale : le manque de ressources, ou tout du moins une « dépendance financière » vis-à-vis du conjoint violent. Pour donner à la victime « le temps de rebondir, le temps de faire valoir ses droits », la sénatrice des Français de l’étranger Evelyne Renaud-Garabedian (ASFE/LR) a fait adopter lundi 05 décembre un amendement permettant de débloquer une aide d’urgence pour les femmes expatriées qui seraient malheureusement dans cette situation.

Evelyne Renaud-Garabedian en séance au Sénat ©Evelyne Renaud-Garabedian

En France

Cette année, en France, la sénatrice (Union centriste) Valérie Létard a déposé une proposition de loi pour créer une « aide universelle d’urgence » destinée aux victimes de violences conjugales. Un dispositif imaginé pour lever les freins au départ du domicile. Soutenu par le gouvernement, ce dispositif a été adopté et sera déployé dès l’année prochaine.

Qu’elles travaillent ou non, les victimes de violences conjugales qui décident de partir peuvent se retrouver pendant un temps sans aucune ressource. « Beaucoup d’entre elles n’ont pas accès au compte bancaire familial, même quand elles travaillent, elles n’ont pas accès à leur carte bleue », explique Valérie Létard. Si elles font une demande de RSA, il faut attendre plusieurs semaines avant de toucher le premier versement. « Il y a une période de latence pendant laquelle on peut se retrouver sans solution et qui peut durer un, deux, trois mois », raconte la sénatrice du Nord. Une situation qui peut faire renoncer au départ, ou forcer celles qui ont franchi le pas à revenir en arrière. « Il y a un réel manque, un trou dans le dispositif » s’inquiète la sénatrice du Nord. D’où l’idée de créer une aide d’urgence.

Une aide financière versée par le consulat

Cette loi, toute salvatrice qu’elle est, ne portait que sur les résidentes en France. Déjà engagée dans la lutte contre les violences, Evelyne Renaud-Garabedian a, logiquement, décidé d’empêcher que se crée une discrimination entre Françaises selon leur lieu de résidence.

Après avoir soutenu SAVE YOU, qui vient au secours psychologique et matériel des femmes expatriées victimes de violence conjugale, Evelyne Renaud-Garabedian, à travers son amendement dans le cadre du vote des crédits de la mission « Action extérieure de l’Etat » du PLF 2023, met donc en place une aide de secours qui sera distribuée par les services consulaires après avis du Conseil consulaire.

Une aide qui sera sûrement bienvenue pour les victimes de violence conjugale.

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