Télétravail, nomadisme digital, une nouvelle façon de vivre son expatriation

Télétravail, nomadisme digital, une nouvelle façon de vivre son expatriation

Le nomadisme digital est une alternative au télétravail, qui est lui-même une alternative au fameux « métro, boulot, dodo ». À la manière du classique freelance, les deux modes de travail possèdent une certaine similitude dans le fait qu’ils requièrent l’utilisation d’un ordinateur portable et d’une connexion à internet. Ils ont tout de même leurs spécificités respectives.

Le télétravail

Le télétravail est une manière d’effectuer son travail à distance, à domicile et, généralement, de manière sédentaire, soit sans bouger de chez soi. Bien souvent, le travailleur reste dépendant de son employeur et régi par les règlements internes de l’entreprise. Il doit ainsi observer des horaires de travail fixes, s’y référer et rendre compte à son employeur en cas d’absence, de congé, ou de modifications intempestives de mode ou de rythme de travail, entre autres. Pour s’assurer d’assumer ses tâches, dans les temps et dans les règles de l’art, le télétravailleur devra ainsi adopter une vie sédentaire, principalement à domicile avec les contraintes sociales et domestiques éventuelles que cela impose.

Les conséquences fiscales et sociales

Si vous choisissez ce mode d’expatriation, vous allez jongler avec deux systèmes sociaux et fiscaux, ceux du siège social de votre employeur et ceux du votre lieu de résidence.

Si votre employeur est français, la première chose à faire est de vérifier la convention fiscale qui lie la France et votre pays de résidence. Le plus souvent, l’impôt est dû dans le pays de résidence, car les autorités considèrent que vous produisez la richesse pour votre employeur à partir de ce pays. Pour les frontaliers qui vont tous les jours sur leur lieu de travail en France, c’est ce pays qui est retenu pour l’imposition. Mais la pandémie a complexifié la donne, en tout cas pour les services fiscaux. De nombreux frontaliers ont dû travailler à partir de leur lieu de résidence. Afin de ne pas modifier les lieux d’imposition, des accords ont été signés avec les pays frontaliers de la France. Ces dernières seront caduques ce 30 juin.

Bénéficier de la couverture française

Du coté des groupes de frontaliers sur les réseaux sociaux, on appelle à pérenniser ces accords. En cas de concrétisation, vous pourriez imaginer vivre à l’étranger à l’année tout en travaillant pour une entreprise française. Ainsi vous bénéficieriez de la fiscalité française (le plus souvent assez favorable aux salariés mariés) mais aussi de la couverture sociale, de la Sécu mais surtout de la retraite ! Pour les soins sur place, vous pourrez vous rabattre sur une formule complémentaire comme celle que propose la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) pour les assurés sociaux français hors de France.

Cependant, la décision ne semble pas encore prise et les élections ralentissent le processus. Dans le cas de victoire de la NUPES, Jean-Luc Mélenchon veut imposer ce système sur tous les revenus issus de France. Mais il faudra trouver un accord avec les autres pays.

Le nomadisme digital

Le nomadisme digital, pour sa part, s’organise pour voyager et entreprendre le métier de son choix en même temps. Il n’aura pas de bureau ni d’horaires fixes. Il se contentera de choisir une ou des offres de travail en ligne qui lui conféreront une grande latitude à ses besoins de flexibilité et de liberté. Le nomadisme digital implique souvent des déplacements, des voyages, des changements de domicile. Un choix qui répond parfaitement aux aspirations de ceux qui désirent sortir de la routine et se débarrasser du stress dû à une longue sédentarité, de ceux en quête de découvertes, de voyages et de nouveautés. Le nomadisme est ainsi un synonyme de voyages, de liberté, de découvertes et d’indépendance. Une seule règle : voyager tout en gérant au mieux ses propres activités en ligne.

Les conséquences fiscales et sociales

Ici, c’est la liberté que vous choisissez ! Sympathique mais complexe à gérer au quotidien ! En effet, vous pourrez choisir le pays où vous installerez votre société qui procédera à la facturation des missions glanées sur le Net. Comme beaucoup, vous regarderez, selon vos besoins, du côté de Londres, de Chypre, d’Israël, du Delaware, ou en Nouvelle-Zélande.

Si l’imposition des bénéfices sur les sociétés sera le plus souvent négligeable et les charges sociales inexistantes, vous devrez vous soumettre à la fiscalité de votre pays de résidence. Pour faire le bon choix, il faudra regarder la convention qui lie le pays où seront implantés votre entreprise et votre pays de résidence, et ainsi déterminer votre mode de rémunération.

Une couverture sociale à chercher dans le privé

Enfin, il restera à régler le volet social ! Car pas de charges ou de faibles charges sociales impliquent l’absence de couverture ou des prestations minimales tant pour la maladie, l’enfance que pour la retraite ou la prise en charge en cas de perte d’autonomie. Il faudra vous tourner vers des spécialistes de l’expatriation française comme International Santé qui agrège les offres de nombreux assureurs à travers le monde. Cela reste une démarche complexe et dont les conséquences sont importantes.

Une phénomène à la mode

Si ce choix de vie peut paraitre difficile à appréhender, on note que ces dernières années le nombre d’entreprises, de sociétés ou même de particuliers qui font des offres d’activités en ligne, a explosé. Une réussite qui s’explique par des frais de fonctionnement en termes de ressources humaines réduits, avec des résultats qui sont meilleurs que ceux des salariés internes locaux. D’innombrables sites internet proposent des travaux et services en ligne et demandent un savoir-faire avéré, du talent et quelques heures de travail. 

Ces offres séduisent souvent le nomade digital, dans la mesure où ce mode de travail impose moins de contraintes physiques et peut être effectué à l’endroit et au moment de votre choix, pour peu que vous ayez un ordinateur portable et une connexion Internet. Ces activités sont d’autant plus pratiques que les paiements se font également en ligne. Ainsi, aucune obligation de se rendre à un bureau. En outre, la praticité réside dans le fait que le travailleur peut profiter de ses déplacements non seulement pour découvrir des endroits enchanteurs, mais également pour faire l’acquisition de biens ou d’objets indispensables sans devoir recourir à l’importation.

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