Subvention FLAM refusée à Base Culture à Valence : une décision qui provoque des remous

Subvention FLAM refusée à Base Culture à Valence : une décision qui provoque des remous

Un coup de tonnerre  dans le ciel bleu valencien. La non-attribution de la subvention FLAM à l’association Base Culture a été vécue cruellement par tous les acteurs de la francophonie locale. Une pétition a été lancée qui a recueilli à la mi-août déjà plusieurs centaines de signatures. 

Une décision révoltante pour Base Culture

Cette association dynamique développe pourtant depuis deux ans l’apprentissage de notre langue auprès des jeunes enfants français dont les familles souhaitent garder un lien avec la France sans pour autant avoir les moyens ou la volonté de scolariser dans le réseau AEFE.

Paul Pierroux-Taranto, président de l’association « trouve ça révoltant. C’est une entaille de plus faite au rayonnement de la France à Valence ». La réduction drastique des activités de cours de langue de l’Institut français deux ans auparavant avait déjà été mal vécue par les défenseurs de la francophonie en Espagne et  la création de Base Culture avait alors permis d’occuper le terrain face à ce désengagement de l’Etat. Alors pourquoi couper les ailes de cette association dynamique qui revendique le passage de 11 à 25 enfants scolarisés en un an ? La non attribution est « un seau d’eau glacée » pour Anne-Sophie Crocquevieille, la responsable pédagogique de l’association qui rappelle que Base Culture fait partie du réseau des FLAM Monde et des FLAM ibériques même si elle n’est pas exclusivement dédiée à la langue mais développe aussi des activités culturelles francophones.

Le FLAM, un dispositif léger et pertinent

C’est peut-être d’ailleurs cet aspect statutaire qui a provoqué le rejet de la demande. L’association n’est en effet pas exclusivement dédiée à la pratique linguistique et ce serait un des paramètres de jugement pour l’attribution des moyens publics. Bureaucratie excessive ou respect scrupuleux des textes pris à la lettre ? Pour le député des Français d’Espagne Stéphane Vojetta, nous nous trouvons face à une « erreur de jugement dont on va faire appel ».  Le parlementaire salue au passage le travail de l’association dont il connaît les activités et remet sur la table un des engagements présidentiels d’Emmanuel Macron : « Le chèque éducation langue française permettrait à ceux qui ne sont pas scolarisés dans le système AEFE de prendre des cours ».

La force du dispositif du Français Langue Maternelle (FLAM) reste d’être un outil léger, au financement modeste, qui permet d’aider des groupes locaux qui proposent des activités autour de la pratique du français. L’attribution des subventions pour le démarrage des activités ou la consolidation des activités se fait à travers une commission pilotée par l’Agence par l’Enseignement Français à l’étranger (AEFE) et qui comprend des membres du ministère des Affaires étrangères. Les autorités de l’Ambassade n’avaient pas réagi au moment où nous écrivons cet article pour éclairer les ressorts de cette décision que le sénateur Yan Chantrel trouve surprenante également, alors qu’il avait pu se déplacer à la mi-mai pour constater le dynamisme de Base Culture. Le dispositif FLAM reste encore trop sous-financé à ses yeux, et celui qui est président du groupe d’études de la francophonie au Sénat plaide pour un financement multilatéral des FLAM en ouvrant ce dispositif aux autres nations de la Francophonie.

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