« La France suit avec la plus grande attention la situation de M. Stéphane Jullien, conseiller des Français de l’étranger basé au Niger, arrêté le 8 septembre par les forces de sécurité nigériennes. Elle appelle à sa libération immédiate. Depuis le premier jour, notre ambassade est pleinement mobilisée pour assurer la protection consulaire à notre compatriote ». Tel est le communiqué officiel publié ce 12 septembre par le Quai d’Orsay.
Stéphane Jullien, élu consulaire et chef d’entreprise, n’est pas rentré du commissariat
Après le coup d’Etat au Niger du 26 juillet dernier, Stéphane Jullien, conseiller des Français de l’étranger, avait décidé de rester vivre dans ce pays où il est installé depuis dix-huit ans. Le 2 août dernier, au micro de RFI, il déclarait : « personnellement, je ne pense pas qu’on ait de vrais problèmes. Les problèmes qu’il peut y avoir, ce seraient plutôt des problèmes isolés, des gens qui veulent se venger. Mais ça restera isolé, ça peut arriver, mais ce sera isolé ».
Chef d’une entreprise de déménagement, médaillé militaire, Stéphane Jullien n’est pas rentré du commissariat où il s’était présenté ce vendredi 8 septembre pour répondre à une convocation émise par la police locale.
Un vêtement militaire trouvé
Selon nos informations, il y a quelques jours, un des camions de son entreprise a été intercepté par les autorités et fouillé. Un vêtement militaire provenant d’un autre pays africain aurait été trouvé dans une des caisses présentes dans le véhicule. Cette découverte a entraîné l’arrestation des employés nigériens de Stéphane Jullien.
Obtenir la libération des membres de son équipe
L’élu consulaire, convoqué dans un premier temps comme témoin, s’est alors rendu au commissariat. Il aurait cherché à obtenir la libération des membres de son équipe. Le vêtement militaire proviendrait d’un stock burkinabé.
Activité jugée « hors la loi »
Depuis, Stéphane Jullien ne serait pas ressorti du commissariat. Il serait détenu par les forces de sécurité nigériennes en tant que chef d’une entreprise de déménagement. Le pouvoir en place reprocherait à notre compatriote d’avoir également transporté des effets personnels d’une personne travaillant à l’Ambassade de France à Niamey. Cette activité serait jugée « hors la loi » par les nouvelles autorités au Niger.
Ainsi, fournir tous types de services pour nos diplomates sur place serait donc devenu illégal. Et, au-delà du chef d’entreprise Stéphane Jullien, c’est aussi un élu de la République française qui est détenu. Le Quai d’Orsay est donc mobilisé et appelle à sa libération immédiate.
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