Après des semaines de débats et de polémiques, en particulier venant des camps de l’opposition, la très controversée loi sur l’immigration du nouveau Premier Ministre Québécois François Legault a été adoptée.
Le gouvernement, à travers cette loi et comme nous l’avions déjà évoqué dans lesfrancais.press, a mis à la poubelle plus de 18000 dossiers de demande de visas, dont de nombreux Français et dont 3500 déjà sur place.
En ajoutant les proches de ces personnes, le chiffre monte à 50 000. Toutes ces personnes vont devoir recommencer leur parcours pour obtenir un visa, parcours couteux et qui met en péril les situations professionnelles de nombre d’entre eux.
Un nouveau système de sélection excluant de nombreux demandeurs
Le ministre de l’immigration de la Belle Province, Simon Jolin-Barrette, a été clair: « il faut répondre adéquatement aux besoins du marché du travail par une intégration réussie des personnes immigrantes ».
Une autre explication cependant résulte de la campagne du Premier Ministre Legault, campagne en partie axée sur la crainte pour les Québécois de voir déferler des populations immigrés dans leurs villes et villages. Et ce alors que ces populations sont principalement établies à Montréal, une ville cosmopolite qui vote peu pour M. Legault.
Une décision, en tout cas, qui pénalise y compris des Français établis de longue date au Québec. Bilingues français-anglais, travaillant sur place depuis des années, certains vont devoir soit demander un nouveau visa, soit partir.
Une situation qui inquiète jusqu’au patronat québécois. La Belle Province a un taux de chômage très faible à moins de 5% et une demande de main d’oeuvre permanente. Le populisme de certaines mesures risque t’il d’entraver la belle dynamique de ce morceau de francophonie outre-atlantique?
De très nombreux francophones du Québec se sont insurgés contre cette mesure tout comme l’opposition. Un vote unanime a été formulé par l’opposition contre cet amendement. Le Québec, comme d’autres territoires, semble tomber dans la tentation du populisme. Il reste à voir si cela demeurera un bastion de la francophonie…
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