Retraite en 2026 : où s’installer et comment gérer la règle des 6 mois

Retraite en 2026 : où s’installer et comment gérer la règle des 6 mois

Qu’on soit encore en France ou déjà l’étranger, pour tous les Français, de l’étranger ou non, il est important de bien préparer sa retraite. Surtout qu’une nouvelle règle fait du retraité, même si l’ensemble des revenus est issu de France, un non-résident dès qu’il passe plus de 6 mois hors de France. Ce statut a des conséquences sur le versement de la pension, l’assurance maladie, la carte Vitale, les démarches administratives. Vous l’avez compris choisir où vivre à la retraite, en France ou à l’étranger, dépend de nombreux critères comme la qualité de vie, la fiscalité ou le coût de la vie. Pour garantir un niveau de vie confortable, il est essentiel d’anticiper.

Un changement de statut aux conséquences multiples

Depuis début 2024, le gouvernement a durci les règles concernant les retraités français vivant à l’étranger. L’idée ? Mettre fin aux abus et mieux encadrer le versement des prestations sociales. En clair, si vous passez plus de 183 jours par an hors de France, vous êtes désormais considéré comme non-résident. Et ce n’est pas qu’un détail administratif. Derrière cette nouvelle classification se cachent des impacts bien réels. Votre pension de retraite, votre accès à la sécurité sociale française ou encore l’utilisation de votre carte Vitale peuvent être remis en question. Il ne suffit plus d’avoir un pied-à-terre en France pour garder l’ensemble de ses droits sociaux comme avant.

Fin de la prise en charge automatique des soins en France

Beaucoup de retraités vivant à l’étranger continuaient de bénéficier du remboursement de leurs soins lors de séjours en France, jusqu’à récemment. Avec les nouvelles règles, ce n’est plus automatique. Vos droits à l’assurance maladie française sont suspendus si vous êtes considéré comme résident à l’étranger. Sauf si des dispositifs spécifiques s’appliquent. Concrètement, si vous revenez pour des soins ponctuels sans couverture adéquate, vous risquez de devoir avancer l’intégralité des frais. Et non, présenter sa carte Vitale comme un sésame universel ne fonctionnera plus toujours.

La carte Vitale peut être désactivée

C’est l’une des conséquences les plus visibles – et souvent les plus mal comprises. Votre carte Vitale peut être désactivée si vous ne résidez plus officiellement en France. Ce n’est pas une punition, c’est une conséquence logique. L’assurance maladie ne couvre que les assurés dont la résidence est stable et continue sur le territoire français.

Mais, Il est possible d’adhérer à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE), pour continuer à bénéficier d’une couverture santé liée au système français, même en vivant à l’étranger. Moyennant une cotisation, la CFE vous permet de rester affilié à une assurance maladie française. Les soins dans votre pays de résidence et lors de vos retours en France seront par ailleurs remboursés.

Pensez aux conventions bilatérales

Certains pays ont signé des accords avec la France en matière de sécurité sociale. Ces conventions permettent, sous conditions, de transférer certains droits et de bénéficier d’une couverture partielle ou complète pendant vos séjours en France. Cela dépend du pays, de la durée du séjour et du type de soins.

Avant de partir ou même une fois installé, mieux vaut donc vérifier si votre pays figure sur la liste et comprendre les modalités exactes. Un petit tour sur le site du CLEISS (Centre des Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité Sociale) peut vous éviter bien des mauvaises surprises.

Ou s’installer ?

Maintenant, qu’on connait les règles du jeu quant à la protection sociale, penchons sur les pays qui peuvent vous accueillir sereinement pour ces longues années de retraite. Pour cela, on s’appuie sur le classement du  site retraitesansfrontieres.fr, spécialisé dans l’expatriation des retraités français, met en lumière les destinations privilégiées par les retraités français en se basant sur des critères pratiques et financiers.

Retraite en 2026
Retraite en 2026 : où s’installer et comment gérer la règle des 6 mois

Le Portugal

Souvent cité comme une destination de choix, le Portugal a longtemps été attractif grâce à son régime de « résident non habituel » (RNH), qui permettait une exonération d’impôt sur les pensions de source étrangère pendant 10 ans. Bien que ce régime ait été modifié pour les nouveaux arrivants depuis 2024 (un taux d’imposition de 10% s’applique désormais sur les pensions de retraite étrangères), le Portugal reste intéressant pour son coût de la vie abordable, son climat agréable et son système de santé accessible.

L’Espagne

Proche de la France, l’Espagne attire pour son climat méditerranéen, sa culture riche et un coût de la vie souvent inférieur à la France. La convention fiscale franco-espagnole permet d’éviter la double imposition concernant les pensions de retraite.

La Grèce

La Grèce a mis en place un régime fiscal très avantageux pour les retraités étrangers s’installant dans le pays, proposant un taux forfaitaire de 7% sur les revenus de source étrangère pendant 10 ans, sous certaines conditions. Ce dispositif, combiné à un coût de la vie modéré et un climat agréable, en fait une destination de plus en plus prisée.

L’Italie

L’Italie offre également des incitations fiscales pour les retraités, notamment dans le sud du pays, avec un taux d’imposition de 7% sur les pensions de retraite de source étrangère pour ceux qui s’y installent et n’ont pas été résidents fiscaux en Italie au cours des cinq dernières années fiscales.

Maroc

Le coût de la vie y est attractif, et la proximité géographique avec la France est un atout. Pour les retraités français, le Maroc offre des avantages fiscaux grâce à la convention fiscale bilatérale. Les pensions de retraite du secteur privé sont imposées au Maroc après un abattement forfaitaire.

La Thaïlande

La Thaïlande séduit par son faible coût de la vie et son cadre de vie exotique. La fiscalité des pensions de retraite dépend de vos revenus, du visa et de la convention fiscale franco-thaïlandaise. Sauf que la convention fiscale franco-thaïlandaise, selon sa version française, stipule que les pensions de retraite sont imposables uniquement dans l’État où elles sont versées, soit la France. Toutefois, la version thaïlandaise de la convention est plus ambiguë, permettant une imposition potentielle selon l’impôt sur le revenu où les pensions pourraient être imposées en France et en Thaïlande. Il est alors essentiel de bien se renseigner notamment du fait de la réforme fiscale du 1er janvier 2024.

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