Depuis 1940, l’économie mondiale n’avait jamais connu une telle situation. Dans de très nombreux pays occidentaux et émergents, les gouvernements mettent leur pays en cape.
Les usines sont arrêtées ou tournent au ralenti ; les activités de services sont limitées au minimum ; les chaines de commandement de nombreuses entreprises sont perturbées. Les Etats sont amenés à socialiser une partie des revenus des ménages et à soutenir les entreprises en difficulté. Les banques centrales monétisent les dettes.
De nombreux fronts face au Coronavirus
Face à la crise sanitaire, les gouvernements doivent se battre sur de nombreux fronts : limiter les effets sur la santé des concitoyens, assurer le fonctionnement minimal de l’économie pour éviter un collapse généralisé et préparer le redémarrage. Que ce soit en Europe et aux Etats-Unis, tous les moteurs de la croissance, que ce soit la production, la consommation, l’investissement ou le commerce extérieur, sont à l’arrêt. Si le tableau est sombre, il convient également de souligner qu’à la différence d’une guerre traditionnelle, les outils de production ne sont pas détruits. Ils ont été mis en sommeil. Le réseau Internet permet le maintien des liens sociaux et professionnels.
En l’état actuel, la situation est compliquée mais pas critique, sous réserve que les populations ne tombent pas dans un nihilisme et dans la résignation. Le redémarrage de l’économie pourra être donc rapide mais pour relancer le système de production, les entreprises devront pouvoir avoir accès aux matières premières et aux biens intermédiaires. Une phase de reconstitution de stocks et de réorganisation des circuits devra être organisée afin d’éviter une montée des prix provoquée par la multiplication des goulets d’étranglement.
Incertitude, tendance nationaliste..
L’incertitude de la résurgence du virus constitue une autre menace à prendre en compte dans l’attente de l’élaboration de traitements et de vaccins. Les acteurs économiques devront, un temps, s’habituer à cette épée de Damoclès.
La tentation nationaliste et protectionniste, déjà vigoureuse avant crise, constituera une menace prégnante en sortie de crise. La logique voudrait que des mesures internationales et coordonnées de relance soient adoptées. Au sein de l’Union européenne, la création d’une politique sanitaire commune ainsi que d’une plus forte mutualisation économique et financière devraient s’imposer afin d’éviter une implosion ou une déliquescence progressive.
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