Les entreprises les plus innovantes sont celles qui exportent. L’exigence de compétitivité pour maintenir ses parts de marché à l’exportation impose un effort permanent de recherche.
Dans une étude publiée au début du mois de novembre, l’INSEE démontre que le lien entre innovations et exportations est très marqué. Une progression de 1% de la demande étrangère entraînerait 52 brevets prioritaires supplémentaires dans le secteur manufacturier français.
Une trop grande concentration ?
Les innovations sont réalisées, en France, par un très petit nombre d’entreprises. La concentration en la matière est encore plus marquée que celle qui prévaut pour les entreprises qui exportent. 1% des entreprises déposant des brevets en possèdent 91%. 1% des entreprises réalisant des exportations) sont responsables de 70% de celles-ci.
Dans un même secteur, les entreprises exportatrices génèrent un chiffre d’affaires plus élevé et ont plus d’employés que les non-exportatrices. Au sein d’un même secteur, une entreprise exportatrice réalise un chiffre d’affaires supérieur à celui d’une entreprise non exportatrice, avec une valeur ajoutée par travailleur supérieure de 18%. Seules 5% des entreprises ayant déposé au moins un brevet entre 1995 et 2012 n’ont jamais exporté sur cette période.
Une concurrence internationale
Une hausse de la demande étrangère entraîne une augmentation de l’effort de recherche dans les deux à cinq ans après. Si les ventes et l’emploi augmentent en phase avec l’obtention de marchés à l’exportation, un délai de latence est constaté pour la recherche et le dépôt de brevets. La conservation des parts de marchés suppose la poursuite de l’effort d’innovation.
La forte concurrence sur les marchés internationaux oblige les entreprises qui y participent à consacrer une part plus importante de leurs chiffres d’affaires à l’innovation. Cet effort se justifie par le fait que leur présence sur ces marchés est, en règle générale, la conséquence d’un niveau initial de productivité élevé.
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