La candidate RN Marine Le Pen, visée par des accusations de détournement d’argent public européen, a dénoncé lundi (18 avril) « un coup fourré de l’Union européenne à quelques jours du second tour » de la présidentielle.
« Alors les coups fourrés de l’Union européenne, quelques jours avant le second tour, j’ai une grande habitude de cela et je pense que les Français ne sont absolument pas dupes », a souligné la dirigeante d’extrême droite lors d’une visite de campagne au marché de Saint-Pierre-en-Auge, en Normandie.
Marine Le Pen et ses proches sont accusés par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) d’avoir détourné environ 600 000 euros d’argent public européen au cours de leurs mandats d’eurodéputés, selon un nouveau rapport remis en mars à la justice française et révélé samedi (16 avril) par Mediapart.
« Je conteste évidemment absolument ces accusations dont je n’ai pas eu connaissance, ce qui déjà pose un problème en termes d’Etat de droit, dont on ne m’a fourni aucune preuve, aucun élément, malgré d’ailleurs les demandes que j’ai pu faire », a ajouté la candidate du Rassemblement national.
Le document, dont Mediapart publie des extraits, concerne les frais que peuvent utiliser les groupes politiques dans le cadre de leur mandat de député européen et que Marine Le Pen et ses proches auraient utilisés à des fins de politique nationale, pour des dépenses personnelles ou pour des prestations au profit de sociétés commerciales proches de son parti, le RN et du groupe parlementaire d’extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL).
Les trois autres anciens députés européens mis en cause sont son père Jean-Marie Le Pen, son ancien compagnon Louis Aliot et Bruno Gollnisch, membre du bureau national du RN et de l’ENL.
Le Parlement européen compte « procéder au recouvrement des sommes indûment payées », a annoncé dimanche à l’AFP un de ses responsables.
Marine Le Pen est depuis juin 2017 poursuivie dans l’enquête menée à Paris sur des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen d’assistants du parti.
Elle est mise en examen pour « détournement de fonds publics » et « complicité » de ce délit dans le cadre de cette enquête.
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