Merkel au Conseil, Barnier à la Commission

Merkel au Conseil, Barnier à la Commission

Il y a les élections européennes, il y a  l’après élection.  Le Parlement, certes, changera. On sait déjà que personne n’y aura la majorité. Que les « Eurosceptiques » enregistreront un progrès, sans contester la majorité d’ « Euroconstructifs. »  Parmi ces derniers, le Parti Populaire Européen sera prééminent. Ce qui signifie, avec des alliances, notamment avec les Ecologistes, les libéraux et les sociaux-démocrates, que la prochaine Commission devrait correspondre à un compromis entre ces différentes forces. Et un compromis entre les Etats.

Signes : Michel Barnier s’est récemment prononcé pour la liste « Les Républicains », tout en expliquant qu’il fait sans aucun doute partie de la minorité de cette famille qui entendait rassembler, à sa création, toutes les familles de la droite et du centre.  Les Républicains, c’est le PPE.  Personne ne sera Président de la Commission sans le PPE. Mais le PPE, c’est aussi l’Allemagne. Et Angela Merkel. Qui, elle, a fait une déclaration pour refuser toute alliance avec les « populistes », c’est-à-dire la Ligue italienne,  le FN français, et quelques autres. Ce qui signifie que Merkel compte toujours sur l’alliance, qui a cours en Allemagne, entre sociaux démocrates et conservateurs. Compte tenu de l’affaiblissement de la gauche dans toute l’Europe, celle-ci ne pourra pas prétendre à des postes d’importance. Restent les Libéraux et les écologistes, qui négocieront au prix fort leurs soutiens, sans prétendre non plus aux premiers rôles, à moins qu’une fleur ne leur soit faite au Parlement, ce qui serait étonnant. Mais tout est possible.

Résultat : Les relations d’Angela Merkel avec les pays d’Europe centrale et du Nord, ainsi qu’avec la France, lui permettent d’envisager avec tranquillité la succession de Donald Tusk à la Présidence du Conseil Européen. Personne ne pourrait s’opposer à elle.  En quelque sorte, si elle le décide, ce sera elle. Ce qui renforcera les chances de Michel Barnier comme Président de la Commission. Le candidat du PPE, est en effet l’allemand Manfred Weber. Impossible d’avoir deux Allemands. D’autant que l’idée selon laquelle ce sont les partis qui désignent le candidat à la Présidence de la Commission n’a jamais été avalisée par les Etats. Il faudra donc un candidat issu du PPE, équilibrant une présidence allemande du Conseil, accepté par tous les Etats, et notamment la France. Or la France a déjà dit oui à Barnier. Ce que les lecteurs de « lesfransais.press »savent depuis longtemps.

 

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