Écouter le podcast avec Marie-Ange Rousselot
Être suppléante d’un député, n’est pas uniquement symbolique. Bien au contraire, il convient notamment de pouvoir s’adapter en fonction des compositions des gouvernements. C’est ce qui est arrivé à Marie-Ange Rousselot, quand Marc Ferracci est devenu Ministre de l’Industrie. Dans cette circonstance elle a dû délaisser son activité professionnelle et adapter sa vie familiale pour siéger sur les bancs de l’Assemblée nationale. Au cours de cette interview qu’elle nous a accordée, la nouvelle parlementaire représentant les Français de Suisse et du Lichtenstein nous explique comment elle s’est ainsi organisée. D’autant plus qu’elle a accouché en juin 2024 ! Elle nous partage également son parcours, ses priorités pour les expatriés, et aussi la façon dont elle continue de travailler avec Marc Ferracci, membre du gouvernement Bayrou, qu’elle remplace au Palais Bourbon.
Une suppléante préparée à devenir députée
Quand on est suppléante d’un député, s’imagine-t-on à devenir parlementaire quasi du jour au lendemain ? Pour Marie-Ange Rousselot, quand Marc Ferracci lui propose ce binôme en 2022, elle « a parfaitement conscience de la possibilité qu’il avait de monter au gouvernement ». Ainsi, c’est plutôt le timing qui l’a surprise, mais pas cette nomination à Bercy. D’autant plus que Marie-Ange Rousselot est devenue maman en pleine élection législative anticipée en 2024 ! Dans ces circonstances, notre invitée nous indique qu’elle était effectivement « prête à le suppléer », mais « cela a demandé un peu plus d’organisation », nous confie-t-elle.
« J’avais conscience de la possibilité pour Marc Ferracci de monter au gouvernement »
Marie-Ange Rousselot, députée des Français de Suisse et du Lichtenstein
C’est donc en octobre 2024 que Marie-Ange Rousselot entre à l’Assemblée nationale. Dirigeante d’entreprise elle a donc dû réorganiser son activité professionnelle. Dans ce podcast, elle nous explique comment cela a-t-il été possible. Et elle nous explique aussi comment elle partage dorénavant sa semaine entre Paris et Genève. D’ailleurs la plupart de ses déplacements s’effectuent en train.
Marie-Ange Rousselot, son parcours d’expatriée
Au cours de cette interview, Marie-Ange Rousselot nous rappelle son propre parcours. Née à Bogota (Colombie), elle connaît d’abord la vie à Paris. Puis sa maman adoptive déménage en 1998 à Genève. C’est notamment pour cela que notre invitée est aujourd’hui franco-suisse. Formée en sciences politiques à l’Université de Genève et en communication politique à Paris La Sorbonne, elle a, entre autres, travaillé pour l’institut de sondage IFOP pendant un an, puis elle est devenue assistante parlementaire, avant de reprendre l’entreprise familiale en 2018.
En parallèle elle s’engage auprès d’Emmanuel Macron en rejoignant « La République en Marche » en 2018, devenu depuis « Renaissance ». Elle occupera diverses responsabilités pour ce parti politique au sein de la fédération en Suisse. C’est comme cela qu’elle rencontre Marc Ferracci.
Comment fonctionne le duo Marie-Ange Rousselot – Marc Ferracci ?
Lorsque l’on est suppléante et que l’on devient députée, quelle est alors la part d’autonomie de notre invitée dans son travail ? Marc Ferracci est-il toujours présent ? Comment fonctionne ce duo ? Quels sont les contacts ? C’est aussi ce que nous avons voulu savoir en interrogeant Marie-Ange Rousselot sur ces points.
« Marc Ferracci est toujours très attentif à ce qui se passe dans sa circonscription (…), mais il est très respectueux de la séparation des pouvoirs »
Marie-Ange Rousselot, députée des Français de Suisse et du Lichtenstein
Pour la parlementaire membre du groupe « Ensemble pour la République » à l’Assemblée nationale, les compétences de chacun sont bien établies. « Il a un rôle de Ministre et il me laisse avoir le rôle de députée tant que je suis sa remplaçante » nous explique-t-elle. En indiquant cependant qu’il est « naturel qu’il continue à suivre la circonscription », la 6eme des Français établis hors de France.
À l’Assemblée nationale : mieux faire connaître le quotidien des expatriés
Marie-Ange Rousselot souhaite ainsi porter plusieurs dossiers concernant les expatriés à l’Assemblée nationale. Parmi ceux-ci, la mobilité transfrontalière, la santé, les questions de successions en cas d’héritages transnationaux, mais aussi sur la fin de vie. La Suisse a effectivement mis en place un système et cette expérience est à étudier avec les autres parlementaires français, sans pour autant vouloir le reproduire à l’identique.
« Nous sommes attentifs pour rectifier la méconnaissance à l’Assemblée de ce qu’est la vie d’un Français de l’étranger »
Marie-Ange Rousselot, députée des Français de Suisse et du Lichtenstein
Le sujet de la fiscalité est aussi abordé au cours de cet échange. Lors de la discussion budgétaire de novembre et décembre dernier au parlement, des amendements visant à accroître l’imposition des Français de l’étranger avaient notamment été déposés. À la lecture de ces propositions, certaines semblaient être en décalage avec les réalités de la vie quotidienne et de nos expatriés.
Alors comment mieux expliquer la vie quotidienne de notre diaspora hors de France au sein de l’Assemblée nationale ? Pour notre invité, « la communauté des Français de l’étranger est en pleine croissance (…) et nous sommes attentifs pour rectifier la méconnaissance à l’Assemblée de ce qu’est la vie d’un Français de l’étranger. ». Pour cela, Marie-Ange Rousselot souhaite aussi s’appuyer sur les travaux de l’AFE (Assemblée des Français de l’étranger) pour que l’ensemble des députés et des sénateurs « puissent connaître un peu mieux notre réalité ».
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