Alors que les spéculations vont bon train sur la future présidence de la Commission européenne, Emmanuel Macron s’est dit prêt à soutenir la candidature de la chancelière allemande.
Angela Merkel à la tête de l’exécutif européen ? Le scénario ne manque pas de séduire, alors que la chancelière allemande a d’ores et déjà programmé son départ en Allemagne, en quittant la présidence de son parti en décembre 2018 et renonçant de fait à sa propre succession à la chancellerie.
Cette décision prise au lendemain d’un revers historique de la CDU aux élections régionales avait sonné le glas de l’ère Merkel, après quatre mandats.
Mais alors que les Européens viennent d’élire leurs représentants pour les cinq prochaines années et que le mercato des hauts postes européens a commencé, Angela Merkel a reçu un soutien à une hypothétique candidature à la tête de la Commission européenne.
Merkel présidente?
Lors d’une interview sur la RTS (Radio Télévision Suisse), le président français Emmanuel Macron a estimé que « Jean-Claude Juncker a été un bon président de la Commission européenne. Il a fait des choix courageux, on a fait avancer les choses ».
Interrogé sur la pertinence d’une candidature d’Angela Merkel à la succession du Luxembourgeois, le président français a d’abord botté en touche. « Je ne vais pas m’engager pour Angela Merkel pour qui j’ai beaucoup d’amitié », a-t-il répondu au journaliste, avant d’ajouter : « Le voudrait-elle, je la soutiendrais ».
Dans la course à la présidence de la Commission européenne, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il souhaitait un candidat avec une expérience significative et une forte personnalité. Un prérequis qui disqualifie aux yeux de Macron la candidature de l’Allemand Manfred Weber, spitzenkandidat de la droite.
« l’Europe a besoin de visages, de personnalités fortes, de gens qui ont une crédibilité personnelle et les compétences pour remplir les postes qui sont les leurs » a-t-il rappelé dans cette interview accordée en marge de sa venue à Genève pour les 100 ans de l’Organisation internationale du Travail.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, rencontrera le président français, Emmanuel Macron, à Paris le 27 mai, dans le but de placer des socialistes et sociaux-démocrates aux postes clés de l’UE. Les négociations commencent.
Le soutien annoncé de Macron intervient alors que les négociations vont bon train à Bruxelles pour répartir les postes clés de l’UE, dont la présidence de la Commission européenne.
De son côté, la chancelière allemande n’a pas fait montre d’un intérêt pour se positionner à Bruxelles. Cette dernière a même réitéré son soutien à Manfred Weber, le candidat de sa famille politique.
Ce qui n’est pas le cas d’Emmanuel Macron, qui a plusieurs fois affirmé son opposition au système de spitzenkandidaten, préfèrant le système précédent de négociation entre chefs d’État et de gouvernement.
Les hypothèses sur le candidat qui pourrait bénéficier du soutien français sont donc nombreuses. Le nom du français Michel Barnier, actuel négociateur du Brexit, a circulé, ainsi que celui de la commissaire à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager. Plus surprenant, celui de l’ancienne ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy et actuelle directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a également été cité.
Enfin, le candidat des socialistes et démocrates et actuel bras droit de Jean-Claude Juncker, Frans Timmermans, fait aussi parti des candidats potentiels.
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